Religions et cycles historiques : similitudes entre deux phénomènes sociaux

arkoun système féodal
Combien d'Algériens connaissent le grand penseur Mohamed Arkoun ?

Par Kaddour Naïmi – Réfléchissant sur le long cours de l’histoire, une observation s’impose. En Europe, l’élimination du système féodal, parce qu’il était arrivé à son terme d’utilité productive, et l’accouchement de ce qu’on appelle la modernité, autrement dit du système économique capitaliste, accompagné de son type de fonctionnement politique – démocratie parlementaire –, cet accouchement prit la forme, entre autres, de guerres dites de religion au sein de la chrétienté. Elles ont duré des décennies et opposèrent essentiellement catholiques et protestants, avec les horribles massacres qui eurent lieu. Les catholiques soutenaient le système ancien, féodal, contre les protestants qui défendaient le système nouveau, moderne, capitaliste.

Dès lors, une question se pose. Actuellement, dans les nations à majorité musulmane, n’assiste-t-on pas à un phénomène social semblable ? A savoir l’accouchement d’une modernité sous forme essentiellement capitaliste, avec un affrontement, au sein de l’islam, principalement entre deux tendances : un courant conservateur, féodal, et un autre progressiste, capitaliste, précédemment nationaliste socialisant ?

Dans l’Europe s’émancipant de la féodalité, le courant catholique était le plus fort, parce que lié à l’oligarchie politiquement dominante, et utilisant la violence sous toutes ses formes. Rappelons la fameuse phrase, lancée durant les guerres de religion en Europe : «Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens !» Au contraire, le courant protestant, représenté par Luther et Calvin, recourant principalement à un combat intellectuel-idéologique, fut contraint de subir les pires exactions.

Dans les nations musulmanes actuelles, on constate des ressemblances. Le courant conservateur féodal est le plus fort, parce que lié à des oligarchies politiques dominantes (Arabie Saoudite, d’une part, et, de l’autre, Turquie), et utilisant la violence (des armées institutionnelles et d’organisations satellitaires).

Tandis que le courant théologique musulman compatible avec la démocratie demeure minoritaire, parce qu’il est combattu par trois adversaires : les oligarchies dominantes soi-disant musulmanes, les organisations du courant islamique conservateur totalitaire, et les oligarchies impérialistes. En outre, tandis que ces trois adversaires emploient la violence, le courant théologique musulman émancipateur se limite, par principe, à un combat uniquement intellectuel et idéologique.

Voici la différence entre l’Europe et les nations musulmanes actuelles. Si le courant émancipateur protestant eut son Luther et son Calvin, aujourd’hui, le courant émancipateur musulman n’a pas eu, et n’a pas encore, de leaders de cette importance en termes d’influence sociale. Dans la contribution précédente (1), un lecteur, Djamel, cite «des intellectuels et théologiens éclairés et porteurs d’un islam des lumières entièrement compatible avec la démocratie». Mais aucun d’eux, malheureusement, ne joua un rôle de leader tel Calvin ou Luther dans la chrétienté.

Ibn Rochd

En islam, l’opposition entre courant conservateur et courant émancipateur se manifesta déjà à l’époque féodale (pour ne pas remonter jusqu’à Al-Hallâj). Son représentant le plus illustre fut Ibn Rochd, connu également sous le nom d’Averroès. Il écrivit : «L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence.» Peut-on mieux décrire, en une seule phrase et de manière totalement claire, le processus de régression culturelle ? Ce théologien et juriste d’il y a dix siècles n’est-il pas, déjà, la contestation de la prétendue «régression féconde», avancée par un personnage qui s’auto-définit «intellectuel universitaire» et même «démocrate» ?

Ibn Rochd, dans tous les domaines, privilégiait deux éléments : la raison et la justice. Il est allé jusqu’à défendre l’égalité des sexes, pour ne pas cantonner les femmes uniquement au rôle de mères au foyer ; il souhaitait qu’elles puissent travailler à l’instar des hommes. Et cela était affirmé dans les années mille cent, alors que l’Europe pataugeait dans l’obscurantisme féodalo-clérical.

A cause de ses écrits émancipateurs, Ibn Rochd a subi, vers la fin de sa vie, l’anathème, la stigmatisation et la condamnation de la part des réactionnaires de l’époque. Le calife d’alors, Abou Youssouf Yaqub Al-Mansour, fit interdire la philosophie, les études et les livres, ainsi que la vente du vin et les métiers de chanteur et de musicien. Ne retrouve-t-on pas les mêmes interdictions dans les nations musulmanes actuelles ?

Les membres du clergé, se proclamant «ceux qui craignent Dieu», s’auto-nommant les «oulémas» (ne retrouve-t-on pas les mêmes expressions aujourd’hui ?) exercèrent leur influence sur le calife contre Ibn Rochd. Ce dernier fut présenté publiquement dans la mosquée de Cordoue et humilié, puis contraint de quitter sa ville natale.

Ensuite, ses livres furent brûlés et lui-même accusé d’hérésie. Même un poète, Ibn Joubaïr, écrivit des épigrammes pour discréditer le philosophe théologien, en déclarant : «Tu as été traître à la religion.»

Conséquence de cet ostracisme obscurantiste : c’est à partir de cette époque, et suite à ces actes d’intolérance que le monde arabo-musulman cessa toute relation avec le progrès scientifique, et que l’empire almohade déclina. Ibn Rochd mourut à Marrakech, sans pouvoir retourner dans sa ville natale. Depuis lors, la civilisation musulmane stagna dans la régression. Elle n’eut rien de «fécond», et ne pourrait l’avoir que dans le cerveau d’un personnage qui, aujourd’hui, confond son désir psychique personnel de régression avec une prétendue «fécondité» qui n’a jamais existé nulle part, ni en islam ni ailleurs.

Religion et impérialisme

Les leaders et idéologues des pays impérialistes se gaussent des horreurs actuelles que subissent les peuples musulmans, à cause des guerres livrées par le courant conservateur totalitaire islamiste. Or, les guerres de religions en Europe furent-elles moins ou plus horribles ?

Par ailleurs, il ne faut jamais perdre de vue un fait : les victimes principales des guerres actuelles sont les musulmans eux-mêmes, et nettement moins les institutions des oligarchies impérialistes, dont le colonialisme sioniste est l’un des éléments.

Ce fait prouve que ce courant islamiste conservateur totalitaire vise à dominer les peuples musulmans. Ainsi, il mettra la main sur les ressources naturelles et sur la main-d’œuvre des nations musulmanes.

Telle fut la stratégie appliquée par l’impérialisme britannique quand il permit à l’oligarchie de la famille saoudienne de s’emparer de l’Arabie. Dès lors, faut-il s’étonner que cette même oligarchie, parvenue au pouvoir, s’active pour étendre la domination de sa conception féodale sur l’ensemble des nations musulmanes ? Et, par ailleurs, faut-il s’étonner que les services secrets britanniques et états-uniens aient des relations avec l’organisation mondiale des «Frères musulmans» dont on connaît l’ambition d’établir un califat ?

Quant à la domination ottomane, n’a-t-elle pas dans le passé instrumentalisé à sa manière l’islam pour conquérir et dominer de manière colonialiste les nations musulmanes dont l’Algérie ? D’où l’actuel antagonisme entre les oligarchies turque et saoudienne, dans leurs plans concurrentiels pour dominer le monde musulman.

Ainsi, la religion musulmane est instrumentalisée par les oligarchies impérialistes, avec la complicité des oligarchies étatiques soi-disant musulmanes, des organisations telles les «Frères musulmans» et les organisations terroristes. Les preuves de connivence se trouvent sur internet.

Pour les démocrates des pays à dominante musulmane s’ensuit l’une de ces deux attitudes. Soit rejeter l’islam en tant que tel : mais cette option fait le jeu des idéologues qui laissent croire que les enjeux fondamentaux se situent dans le domaine religieux (et civilisationnel). Soit chercher et soutenir, dans l’islam, les représentants de sa tendance émancipatrice ; ainsi l’on démontrera que les enjeux réels ne sont pas la religion, mais la gestion économique, donc politique, de la société ; en outre, le courant religieux émancipateur viendra enrichir et renforcer le front démocratique. Ceux qui croiraient qu’une théologie musulmane émancipatrice ferait le jeu de l’islamisme totalitaire, ou est une autre version de la «régression féconde» justifiant l’islamisme totalitaire, ces gens soit ignorent de quoi il est question (notamment la complexité de la dynamique des rapports de force dans les processus sociaux), soit sont des manipulateurs qui dénigrent l’importance d’une théologie musulmane émancipatrice. A ce sujet, rappelons une observation d’Aristote : «L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.»

Transformer le négatif en positif

Voici le drame du musulman démocrate : les démocrates le stigmatisent, parce qu’il est croyant, d’incapacité d’être démocrate, tandis que les islamistes totalitaires le condamnent, parce qu’il est démocrate, d’incapacité d’être un bon musulman. Là est toute la difficulté du courant théologique musulman de s’affirmer. La preuve ? Presque tous connaissent Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans, mais combien connaissent Djamal Al-Banna et ses écrits ? En Algérie, qui ne connaît pas Ali Benhadj, Abassi Madani et Larbi Zitout ? Mais combien connaissent Mohamed Arkoun ?

Concernant le mouvement populaire algérien actuel, comme pour tout mouvement populaire dans une nation à dominante religieuse (musulmane ou autre), est-ce que le résultat ne dépend pas de la capacité des démocrates, laïcs et religieux, à créer un rapport de force qui leur permette de parvenir à l’hégémonie culturelle, condition d’existence d’une démocratie soit bourgeoise (exemple italien), soit au service du peuple ? Qui en doute, qu’il prenne la peine de connaître l’histoire : toujours et partout dans le monde, une religion (monothéiste ou hindoue) ou une spiritualité (stoïcisme, épicurisme, bouddhisme, taoïsme, confucianisme) a, selon la dynamique sociale et l’intelligence des membres d’un courant émancipateur, joué un rôle soit de régression totalitaire, soit de progrès libérateur. Ce rôle dépendait du rapport de force entre les deux principaux adversaires sociaux : conservateur totalitaire ou progressiste libérateur.

Pour s’en tenir à l’histoire algérienne, les premiers dirigeants de la Guerre de libération nationale n’ont-ils pas réussi à transformer une théologie musulmane algérienne colonisée (zaouïas obscurantistes, d’une part, et, d’autre part, prétendus «oulémas», représentés par Ben Badis) en un islam patriotique ? Qui oserait affirmer que cette démarche fut erronée ? Puis, dans un second temps, après l’assassinat de Abane Ramdane et de Larbi Ben M’hidi, suivi par le rejet de la Charte de la Soummam, et débouchant sur le coup d’Etat militaire de l’été 1962, n’a-t-on pas assisté au reflux inverse, à savoir l’instrumentalisation de la religion pour légitimer une domination totalitaire, jusqu’au résultat actuel ?

Par conséquent, aujourd’hui, n’est-on pas devant le même problème : transformer la conception religieuse totalitaire conservatrice en une conception socialement libre et émancipatrice ? L’Algérie a besoin de nouveaux Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, ainsi que d’un nouveau Frantz Fanon. Les deux premiers ont su transformer, comme dit auparavant, une théologie musulmane rétrograde en une théologie émancipatrice, tandis que Fanon sut remarquablement décrire ce qu’est une mentalité colonisée et comment s’en affranchir.

K. N.

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(1) http://kadour-naimi.over-blog.com/2020/03/democrates-et-theologie-musulmane-emancipatrice.html

 

Comment (27)

    Pr S. Feye
    16 mars 2020 - 19 h 07 min

    Ce qu’il faut, c’est revérifier l’hypothèse de la religion quelle qu’elle soit, et pour cela, lire, à mon avis, : « Le Message Retrouvé » de Louis Cattiaux.

    KHARROUBI
    16 mars 2020 - 14 h 27 min

    @knaimi Ce qui m’incite à répondre ce n’est pas le contenu de votre production mais le fait d’attribuer le titre de Théologien à Avéroes ( Ibn Rochd ) qui est tout sauf le titre duquel vous l’affublez. Vous pouvez vous ressourcer en parcourant toutes ses productions et surtout son Fasl al – maqâl ( discours décisif ) sur …de la pratique de la philosophie du point de vue de la juridiction islamique. Ce grand homme en sciences pluridisciplinaires était surtout le grand commentateur d’Aristote. Vous dénoncez, et, c’est regrettable, puisque ça relève du dénigrement, Lahouari Addi lorsqu’il avait parlé de la – régression féconde – . Notre problème, qui nous maintien dans une indigence intellectuelle, est qu’en lieu et place d’un développement intellectuelle élaboré à partir d’arguments, d’antithèses … on se met à courir derrière ….qui nous devancent.
    Sachez qu’il n’y a et qu’il n’y aura jamais de théologie musulmane émancipatrice, au regard du politique. La théologie est la science des religions ; l’islam relève du religieux et du métaphysique …
    L’organisation de la vie politique est une dimension temporelle de l’action publique.
    La religion est un bien personnel qui amène chaque pratiquant à pouvoir donner un sen moral à sa vie.

      Argentroi
      17 mars 2020 - 20 h 03 min

      @ KHARROUBI du 16 mars 2020 – 14 h 27 min
      Si Ibn Rochd n’est pas un théologien, alors son الكشف عن مناهج الأدلة في عقائد الملة (Dévoilement des méthodes de démonstration des dogmes de la religion) ne traite pas de théologie dogmatique (أصول الدين). Quand Ibn Rochd établit une cohérence entre Révélation et méthode rationnelle, entre la foi et la raison, n’est-il pas un théologien ?
      Ibn Rochd n’est-il pas un kalamiste ? Le Kalam ( علم الكلام) étant la théologie discursive.

    Inisi
    16 mars 2020 - 0 h 53 min

    Je cite : « Combien d’Algériens connaissent le grand penseur Mohamed Arkoun ? »
    Moi, Monsieur,
    Arkoun est un islamologue de renommée [pas εalim, de tradition non oulémiste]. Il kabyle, né et grandi en Kabylie et abreuvé de la sauce kabyle. Il était frappé d’interdit dans l’Algérie officielle [Conférence islamique de Bougie, en 1985, à titre d’exemple]. Il a écrit beaucoup de très intéressantes choses sur l’Islam, la langue et culture arabes. Il est difficile à lire. Son potentiel lecteur doit doubler d’efforts pour comprendre ce qu’il dit. Il était professeur des universités. Il est mort à Paris et enterré au Maroc.
    Je m’arrête ici et estime avoir, par ce résumé succinct, largement répondu à la question de départ.

    Zombretto
    15 mars 2020 - 16 h 25 min

    Le parallèle entre les guerres de religion en Europe et les problèmes inextricables de l’islam depuis la chute de Grenade, la découverte des Amériques et la Révolution Industrielle ne tient pas la route. Raison principale: en Europe, les dévelppements religieux étaient engendrés par des mutations profondes dans les systèmes de production et les relations de production. La découverte des Amériques a fortement affaibli l’Empire Ottoman, soit-disant représentant de l’islam sur terre, en lui ôtant le contrôle de la route vers l’Asie et la Révolution Industrielle a fini de l’achever.
    En Europe, les guerres religieuses se faisaient entre des forces souveraines et productives, libres de leurs choix, et qui cherchaient a établir chacune son hégémonie sur les autres. La partie la plus forte allait en sortir victorieuse et établir sa puissance sur toute la terre. C’était un conflit pour la suprémacie en Europe, autant dire la suprémacie sur terre. Par contre, dans les pays musulmans, ces guerres ou chamailles de religion se font entre des groupes sous occupation et dépendant tous de forces en dehors de leur contrôle. Ils n’ont aucune initiative sur le cours de la vie de leurs pays, encore moins en dehors. Ce sont presque tous des conflits autour du partage de la Rente, des revenus qui dépendent des besoins et des intérêts des pays développés. Ils n’ont donc aucune initiative qui leur soit disponible pour s’émanciper de façon réelle, ni de l’impérialisme capitaliste mondial, ni de leur religion. Comme des bêliers qui se cognent les crânes pour se disputer qui sera le meneur du troupeau, tandis que le berger peut égorger n’importe lequel d’entre eux quand il veut.

    Felfel Har
    15 mars 2020 - 14 h 35 min

    Encore un article dont la finalité supposée est d’organiser un débat quant à la place de la religion dans la société musulmane d’aujourd’hui. L’idée que tentent de nous vendre certains « intellectuels » et selon laquelle l’Islam politique (l’islamisme) est soluble dans la démocratie est une pure hérésie. Ces récentes tentatives de faire accepter l’islamisme dans une société qui se bat pour la démocratie, sont récurentes tant elles ont jalonné l’histoire de l’Islam. On nous présente cette situation comme inéluctable, mais en Algérie, c’est mission impossible car les Algériens n’ont pas la mémoire courte.
    Ils se rappellent des tentatives du courant hanbalite, incarné par Ibn Taymiyya (Ahl el bid3a) à qui on attribue toutes les dérives du wahabisme, du salafisme, du qotbisme et du djihadisme, érigés en dogmes. Certains se souviennent du juriste égyptien Saïd El-Achmaoui qui, dans son livre El Islam As-Siyasssi, démontrait que « l’islam politique était une déviation, pire une perversion de l’Islam authentique ». Il ajoutait que l’islamisme était un vieux projet de modèle de société évoluant vers un État théocratique fondé exclusivement sur la chari3a, telle que la comprennent certains auto-proclamés exégètes chaque fois que cela sert leurs intérêts et leurs visées de domination . Qui a oublié les diatribes de l’Imam Khomeini (« L’Islam doit être politique ou rien. »)? Selon lui, le pouvoir politique doit se soumettre et se plier entièrement à une doctine religieuse. Son rêve était de faire de la religion l’annexe du politique.
    Méfions-nous donc de ces piètres vendeurs de théories fumantes (presque puantes). L’Islam aura toujours sa place dans le coeur des Algériens, mais pas l’Islamisme qui tend à nous diviser pour les asservir!

    Karamazov
    15 mars 2020 - 14 h 12 min

    Tovarich Abou Stroff , saluda !

    Moua je suis persuadé qu’il sait qu’un caillou ne lui donnera pas de poussin même s’il lui brait sa nouvelle théologie en arabe liturgique roqyée par Chikh Jams Eddine Bouroubi lwimim.

    Comme disait Camus ,les intellectuels déçus sont inconsolables. L’aigreur les rend impitoyables. KN nous prépare tout simplement la nouvelle inquisition, en régressant fécondement.Il a juste décidé de changer de camp pou offrir ses services au camp d’en face.

    Admettons que: Pendez-les haut et court ça ne veut pas dire pas de quartier pour les salopards mais vous êtes libres de porter des strings ou des caleçons sans risquer l’excommunication ou l’apostasie.

     » Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S’il n’y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. » Coran /11

    Mais admettons que cela voudrait dire selon le Nouvelle théologie qu’il faut partager scrupuleusement à parts égales entre les enfants sans distinction de sexe. Admettons .

    Mais admettons que ce n’est que pour des raisons esthétiques et non sacerdotales que Saint-Qeddour pardon! l’Ôteur , a décidé d »emberlificoter et de vaseliner la théologie pour attraper les gogos hésitants à défaut des définitivement réticents . Admettons, un instant.
    Quand yekmilouna la nouvelle théologie yakhi se posera le problème de son application ? De son administration. Ce jour nous laissera -il le choix d’en gober ou pas , nedkhoula fi sabiliha individuellement ou afwadjène ou sera t-elle érigée en nouveau dogme la roudjou3ou minhou?

    Anonyme
    14 mars 2020 - 20 h 27 min

    K.N dans les sabots de Thomas D’Aquin. Ce n’est pas seulement, un blasphème, c’est le théâtre de Boulevard version Sidi Bel Abessienne.

      Vendredire
      15 mars 2020 - 4 h 44 min

      Signé Vendredire

        Argentroi
        15 mars 2020 - 9 h 48 min

        @ Vendredire du 15 mars 2020 – 4 h 44 mi
        Ce n’est pas la peine de signer, on sait reconnaître le style fielleux du petit-fils d’un turco sans-terre que la France a élevé au rang de bachagha et qui a fui en Provence en 62.
        Et tu oses, toi, parler de démocratie, de liberté et de hirak émancipateur quand tu n’as que des insultes dans ta bouche. On dirait que tu reçois une prime, j’imagine de Qatar ou d’Erdogan, à chaque insulte proférée.
        Donc pour toi, Torquemada, parler d’Ibn Rochd ou de religion, c’est un blasphème Bel Abessien, Katebien tu veux dire. Vendredire, toi qui est très instruit, est-ce que tu partages la propagande des islamistes algériens qui disait que le titre et la pièce  » Mohamed, Prends ta valise ! » de Kateb Yacine signifie Islam, « hors d’Algérie » ?

          Vendredire
          15 mars 2020 - 20 h 47 min

          Que dire ya si Argentroi, je ne répondrai pas aux insultes car je suis dans l’arène et j’accepte les coups.
          Je ne suis pas dans ce forum pour bâtir des amitiés ou pour m’instruire. Je suis ici pour prolonger le combat pacifique du hirak par les moyens épistolaires. Mon style est double: il peut être très mielleux ou très fielleux. En règle absolue, je réserve mon fiel aux s…. de tout bord qui combattent l’émancipation de ce peuple. Tu m’en vois désolé, mais je ne vous épargnerai aucune estocade, dussé-je savoir que cela vous achèvera.

        Argentroi
        16 mars 2020 - 14 h 14 min

        @ Vendredire du 15 mars 2020 – 20 h 47 min
        Mais ceux qui tu insultes sont des militants de la première heure contre la dictature, mais tu ne supportes pas leur discours de gauche orthodoxe.
        Ton entrisme, clandestin crois-tu, ou ton impatience, a fait que tu sois obnubilé et pris de sympathie pour l’action islamiste au sein du hirak.
        Mais il y a des choses qui te trahissent quand tu sors de la doxa islamiste en soutenant bec et ongles, on t’a lu, Tamazight. Et donc tu te retrouves écartelé entre ton soutien, naturel ou politique, à Tamazight, élément essentiel à l’émancipation de l’Algérie, d’une part et ton soutien contre-nature à la paire indissociable des islamistes et baathistes aflaqistes d’Irak ennemis irréductibles de Tamazight, d’autre part.
        Pour la parenthèse, tu mets dans le même sac la branche baathiste aflaqiste panarabiste d’Irak et la branche baathiste régionaliste de Syrie car cette dernière ne prône ni panarabisme ni sacralité de l’arabe et qui reconnaît les particularités régionales. Je fais cette remarque pour qu’on comprenne pourquoi l’islamiste frériste Erdogan, dont tu t’es pris d’affection comme gage de ta solidarité hirakienne, mène une guerre contre le régime baathiste syrien qui est de très loin moins dictatorial que les alliés moyenâgeux du golfe de la Turquie comme semble distiller le contraire la grossière propagande mensongère islamiste et aussi occidentale avant l’intrusion du trumpisme dans la scène du Moyen-Orient.
        Et si tu penses comme M’henni que la démocratie n’est que pour la Kabylie et donc faire un pacte avec les islamistes pour l’aider à conquérir le reste de l’Algérie, interroge alors les kurdes si Erdogan ou les islamistes ont bien voulu de l’autonomie, rien que l’autonomie, du Kurdistan syrien ou irakien. Si les islamistes arabistes algériens arriveraient au pouvoir dans cette portion de l’Algérie, ils ne tarderont pas à faire jonction avec d’autres forces, disons nationalistes, dénonceront le pacte avec les m’hennistes ou les hirakistes inconscients et ne feront qu’une bouchée de la Kabylie en 24 heures.
        Tu vois que je prends la peine, le temps et la pédagogie nécessaires loin de tout sarcasme et insulte pour faire du militantisme épistolaire et toujours sans me tromper d’ennemi !

          Vendredire
          16 mars 2020 - 18 h 35 min

          Wallah tu parles comme Vroom Vroom. Tu mélanges, dans une bouillabaisse indigeste, islamisme, baathisme aflaqisme, berbérisme. Tu rajoutes un peu de syrie, de turquie, d’irak et tu assaisonnes le tout de kurdes, de M’henni et d’Erdogan. Comment veux-tu que je mange cette potion? J’abandonne habibi. J’en ai déjà beaucoup à faire avec Vroom Vroom. Deux, ça fait un peu trop. Question d’hygiène mentale.

          Argentroi
          17 mars 2020 - 1 h 03 min

          @ Vendredire du 16 mars 2020 – 18 h 35 min
          Le wallah typique de banlieue, Trappes ou Molenbeek, m’explique ton pseudo Vendredire à défaut de Vendredimarche.
          Je reconnais que c’est trop ardu pour toi le baathisme, Michel Aflaq, la branche irakienne ou la branche syrienne puisque ta culture ne va pas au-delà de ce qu’on t’a appris. D’ailleurs, tu me l’as déjà avoué : tu n’es pas venu sur ce site pour apprendre. Mais c’est bien que ta petite caboche ait compris que je te faisais sournoisement la leçon. Essaye quand même de surmonter ta suffisance en t’avouant que tu as appris quelque chose qui pourra t’aider à comprendre l’Algérie à travers certaines facettes du prisme algérien.

    Zaatar
    14 mars 2020 - 20 h 00 min

    Phénomènes sociaux? J’en ai noté quelques un justement. C’est suite à des constatations au fil du temps. Par exemple, on se laisse pousser plus facilement la barbe tout en se parfumant au musk. On a plus tendance à sortir en quamis et en training en mettant un genre de Kippa blanche sur la tête. Nos sœurs pour la grande majorité portent un foulard. Mais bon nombre d’entre elles mettent un hidjab complet qui traîne habituellement parterre lorsqu’elles circulent dehors et ramassé toute la poubelle des rues. Il y a plus de mosquées aussi, et plus de minarets aux décibels assourdissantes . Il y en a un en particulier que notre ami Abou Stroff adore commenter. Je lui laisse donc le soin de le faire.

    Argentroi
    14 mars 2020 - 17 h 57 min

    Durant les années 90, après un faux barrage ou un attentat à la bombe ou un assassinat collectif où de simples citoyens anonymes étaient assassinés, on demandait aux sympathisants du FIS quelle est la raison pour laquelle les terroristes assassinaient aveuglément sans aucune forme de procès, ils répétaient ce passage « يبعثون على نياتهم » que la propagande du FIS a extrait d’un hadith et détourné de son véritable sens premier.
    Par ce passage « يبعثون على نياتهم », qu’on peut traduire par « Ils seront ressuscités selon leurs convictions » et dont ils ont détourné cyniquement le sens, les terroristes du FIS se donnaient la légitimité de tuer collectivement sans aucune forme de procès en imitant les catholiques qui obéissaient à l’ordre de l’Eglise « Tuez-les tous ! Dieu reconnaîtra les siens ! » pour tuer sans distinction catholiques et cathares.
    A ce moment-là, les terroristes ne niaient pas leurs crimes et n’accusaient pas l’armée ni les services spéciaux d’être derrière ces crimes pour la simple raison que le rapport de force était en leur faveur. Ce n’est qu’après leur défaite militaire, c’est à dire quand le rapport de force changea en leur défaveur, qu’ils recoururent à la tactique « Ce n’est pas nous, mais les services qui sont derrière ces tueries » qu’ils synchronisaient avec les tenants du « Qui tue qui ? » et une certaine presse occidentale.
    Et donc cette question de la réforme religieuse ou toute autre question politique ne peut-être posée qu’en termes de rapport de force conséquent.

    Kahina-DZ
    14 mars 2020 - 12 h 23 min

    En Algérie, on reconnait que ceux qui font l’école Wahhabite ou celle des frères égyptiens.
    Mais d’autre part , il ne faut pas idéaliser Arkoun. Que fait -il au cimetière marrouki (???).
    Le malheur des démocrates et islamistes Algériens est le fait qu’ils ont toujours besoin d’un Gourou extérieur.

    Salim Samai
    14 mars 2020 - 12 h 10 min

    Le marchand de tomates JUSTIFIE son commerce! Celui des patates, le coiffeur et le boucher justifient les leurs, chacun TROUVANT la Sourate et le Hadith qui lui convient! Avant leur depart TOUTES les ARMEES (de meme religion ou entre religions) sont benies par leurs pretres respectifs au nom de Dieu, la Patrie et l`Honneur.

    Pour justifier Israel & ses Guerres l´OTAN/Occident a juste SINGULARISÈ « l´Islam-Violence » en
    l´opposant á « La Judeo-Chretiente qui offre l´Autre Joue »! C´est la propagande-Malala/N.Mourad/Califat/E.I

    La dynamique/cheminement de l`Íslam n´est PAS DIFFERENTE de celle des autres religions!
    Le contexte, les interets, le niveau social et politique des adherents et « Ijtahideurs » DETERMINENT
    « la religion& le Croyant » qui puisent/cherrypick selon l´Interet & la justification.

    Le Pape Benoit XVI et le Pape Polonais n´ont (presque) rien EN COMMUN avec le Pape Francois.
    L´Islam du FLN de 1954 et celui de la decennie FRATRICIDE n´est pas pareil comme par ailleurs l`silam des Saoud comparé á celui des Algeriens & du Hizbollah. Je ne me refére pas ici á la Querelle de
    l´Heritage de la Shia/Sunna qui ressemble au dernier schisme orhodoxe de l´eglise Ukrainienne
    du patriarcat de Moscou.

    Il ne s´agit souvent PAS de RELIGION mais de GUERRE, POUVOIR, POLITIQUE & TERRITOIRE!
    La religion et Dieu ne sont que les JUSTIFICATIFS pour la Malediction/ »l´Aveuglement du Pouvoir » de Pharaon……..que l´Etat de Droit et des Controles cahin-caha essaie d´EVITER.

      loklan
      14 mars 2020 - 16 h 15 min

      Pas du tout ZERO elephant man belveder, tu n’ y es pas du tout, je me sens dans l’ obligation de te fourchetter. Le berberiste musulman que je suis ne peut te laisser dire que vous athée- gristes arabistes anti Amazighité n’ y êtes pour rien dans ce marasme Algérie, au contraire vous êtes la cause de tout. Les effets peut importe les dégâts sont toujours à innocenter…

    Karamazov
    14 mars 2020 - 12 h 00 min

    Si Militude a perdu sa boussole.

    La tactique de l’entonnoir .

    Mais avant une anecdote .

    Un Kabyle et un arabophone allèrent à la chasse ils tuèrent un corbeau et une perdrix. Au moment du partage l’arabophone dit au Kabyle : teddi leghrab neddi lhedjla oula neddi lhedjla teddi leghrab ? Le Kabyle lui répondit : moua l’arabe y’en a savoir pas mais ontoulika bouqamoum hadek uthtsawir ara uthtsawigh ara . Manedihch manedihch.

    L’Auteur fait feu de tout bois pour nous enfumer et nous conduire vers la seule issue possible . Sauf que la sortie de son entonnoir nous conduit vers une impasse. Après une série d’invocations et de litanies , il rend les armes et se rend à Dieu et prie.

    Vous pouvez nous raconter ce que vous voudrez sur les tentatives de reforme  des religions par vos soi-disant intellectuels arabes. D’abord parce qu’elle  ont été aussi vaines  qu’insensées.  C’est au contraire le mouvement inverse qui a été suivi par les bigots , nous le voyons bien à travers la résurgence du salafisme et de l’intégrisme religieux et l’engouement de la société pour les djellabas  le voile et la bigoterie en tout genre.

    Les théologiens réformistes n’ont réussi qu’à ajouter de la religion à la religion ou des schismes.
    Il n » y a jamais eu de courant émancipateur de l’aliénation religieuse comme l’a été le mouvement laïc français , qui au départ était un mouvement anticlérical radical , il suffit de lire tous les brûlots qui ont conduit le Vatican à renier sa « Fille aînée » ( la France.)
    Et la loi de 1905 n’a été qu’un compromis entre l’interdiction de la religion et la permission de survivre en dehors de la société. La république ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.   Les islamistes d’aujourd’hui voudraient faire croire le contraire à savoir que la loi de 1905 a introduit la religion dans la société .

    La question de l’islamisme politique ou de la réforme de la théologie a été traitée sous toutes les coutures par des dizaines de sociologues et de théologiens et n’ apporte rien de nouveau au débat mais pose la question de sa pertinence.

    Donc la question n’est pas : faut- il reformer la théologie ? mais pourquoi l’auteur introduit-il cette question ? C’est donc l’opportunité de cette question qu’il faut considérer et non la question elle même ? Car ce n’est pas sur ce terrain que l’auteur à l’habitude de braconner

    Et le meilleur moyen d’y répondre c’est de considérer la ‘régression féconde’ d’Addi et la conversion de tous nos intellectuels à son idée tout en voulant se l’accaparer.

    On vole une idée à Addi ,on l’attaque parfois même , pour finalement s’accorder la primauté.

    La régression féconde fondée à la base sur un constat réaliste: l’idée que notre société est empêtrée dans l’islamisme et s’y complaît en croyant que c’est une thérapie .  Ce qui est une ineptie c’est les conclusion qui en sont tirées :il suffit de la  laisser patauger dans la fange pour qu’elle pense à s »en extraire.
    Là je vais rappeler cette anecdote avec Kateb Yacine .

    On m’a rapporté qu’un jour il voit un vieillard creuser un puits dans un sol  sec et aride . Kateb interpelle le vieillard   qui dix huit mètres plus bas  continue à creuser. – wech ya chikh lguit lmaa ?
    – Wellah wallou lui répondit le vieux.
    – Ou Kifech? dit Kateb.
    – El Hemdou lilllah dit le vieux.
    Révolté Kateb dit:  mais quand -est ce tu vas jeter ton fès et arrêter de dire elhemdoullillah, ya Boundyou?

    La morale de l’histoire ça fait 15 siècles qu’ ils disent lhemdoullillah et qu’ils  se croient privilégiés parce que allahou  akramahoum bi elislam.  Il en  ch…. ront encore pendant 15 siècles en se disant Lhemdoullillah , mais ils n’accepteront jamais de changer quoi que ce soit à leurs croyances et à leur religion.

      Abou Stroff
      15 mars 2020 - 11 h 05 min

      Karamazov, je te salue!
      le nombre de « dislikes » que tu te tapes montre clairement que l’histoire de la « théologie musulmane émancipatrice » de mister K. N. est une pure création d’un idéologue qui ne sait pas analyser concrètement une situation concrète. en effet, ce dernier semble croire, dur comme fer, qu’il suffit qu’un caillou soit couvé par un coucou pour qu’il (le caillou, bien évidemment) se transforme en poussin et qu’il suffit de prier pour que la pluie se mette à tomber.
      moralité de l’histoire: « ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, c’est la vie qui détermine la conscience » K. M.). en d’autres termes, croire, un seul instant, que des tubes digestifs ambulants vont se mettre à « penser » l’évaporation d’un trou noir (thèse de S. Hawking) exige un traitement psychiatrique incontournable.

    AVIS
    14 mars 2020 - 11 h 35 min

    Depuis que j’ai découvert qu’Arkoun faisait parti du groupe de Jacques Bénet dans la conception du berbérisme pour mettre à genoux l’Algérie, toute ses postures sont désormais discutables.

      Emiss tmourth
      14 mars 2020 - 22 h 37 min

      AVIS
      14 mars 2020 – 11 h 35 min
      Le ridicule ne tue pas malheureusement, il nous aurait pourtant débarrassé de pas mal de vermines.
      Le berbérisme est le ciment de l’Afrique du Nord, comme un fleuve, l’Afrique du nord finira par retrouver son nid, phénomène de la nature oblige.
      Le Colonialisme, le charlatanisme, le mensonge et l’ignorance n’y pourront rien.

    lhadi
    14 mars 2020 - 10 h 58 min

    Quelles que soient les circonstances de la vie qui peuvent donner la richesse à l’un et réduire l’autre à la pauvreté, et que la nature ait doté les êtres humains d’aptitudes et de compétences plus ou moins grandes, tous ont en commun d’être fait de poussière et d’être promis à la poussière, comme le dit le Prophète. Aussi faut-il que maitres, chefs et gouvernants abandonnent tout sentiment de supériorité par rapport au peuple, tout sentiment de charité à son endroit car, en l’occurrence, la charité n’est qu’une forme de condescendance. De tels sentiments doivent céder la place à la foi en l’égalité et la justice.

    Ces sentiments doivent devenir un élément de notre vision des choses et de notre jugement, un élément fondateur de notre sentiment national. Alors et alors seulement, nous pourrons nous convaincre tous que chacun de nous a droit à une vie utile et digne, et que l’enseignement et la culture, sous toutes leurs formes, sont la voie que nous devons suivre pour y parvenir. Alors, nous croirons tous ensemble que l’enjeu et la valeur de l’enseignement sont ceux de la vie même.

    C’est dans le cadre de cette société démocratique que l’indépendance, acquise au prix du sang, pourra être préservée et qu’il sera possible de construire une société forte militairement, économiquement, socialement et culturellement. Tout cela ne peut se faire que par le savoir et l’enseignement.

    La liberté et l’indépendance ne sont qu’un moyen de parvenir à un but : l’édification de la civilisation, qui est fondée sur la culture et le savoir, et sur la force et la richesse qui en découlent. Cela exige la construction d’une armée fière et puisante, la mise en place d’une économie nationale moderne et l’instauration d’une indépendance scientifique, artistique et littéraire. Pour cela, il n’y a qu’une seule voie : assoir l’enseignement sur des bases solides.

    Le ministre de l’éducation nationale se doit de définir, dès le début, les objectifs généraux et les étapes transitoires et, en même temps, proposer des lois de programme pluriannuelles qui mettront le train de l’éducation nationale sur les rails de l’excellence.

    Sa noble mission consiste aussi à ne pas perdre de vue qu’une politique démocratique et moderne de l’Education nationale doit répondre aux impératifs économiques, sociaux et culturels du développement de l’Algérie et garantir le droit de chacun à l’éducation initiale et permanente qui épouse notre siècle.

    Fraternellement lhadi

    ([email protected])

    S. Belamri
    14 mars 2020 - 10 h 23 min

    C’est toujours , pour moi, un immense plaisir de lire Monsieur Kaddour Naïmi , cet intellectuel algérien que je ne connais pas personnellement mais seulement par Internet interposé ! Quel sérieux dans l’analyse ! Quelle objectivité ! Quelle vision ! Quelles précisions dans l’analyse ! Quel courage politique en ces moments sombres et précaires de l’histoire de notre pays ! Merci cher Monsieur.

    PS : dommage que des intellectuels algériens de sa trempe soient si rares.

      Vendredire
      14 mars 2020 - 20 h 32 min

      Franchement, K.N intellectuel, tu ne dois pas être très exigeant. Un petit bac avec 10 de moyenne?

      Ça va allumer la philo !
      14 mars 2020 - 20 h 52 min

      Oh que ça va faire plaisir à Si Kaddour votre éloge ya Si Belamri!
      Il va persévérer et bientôt il nous livrera l’exégèse de «Tahafout El falassifa » de Ghazali et la replique d’Ibn Rochd (Averroes) son «Tahafout etahafout ».

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