Le MJC exige un rapport sur l’état de Rachid Nekkaz qui aurait perdu dix kilos
Par Nabil D. – Le Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC) a exigé l’établissement d’un rapport médical «transparent» sur l’état de santé de son président, Rachid Nekkaz, emprisonné au centre pénitentiaire de Koléa. Le porte-parole du parti a, par ailleurs, accusé l’avocat du prévenu de faire de la «rétention de l’information» et de «cacher la vérité aux Algériens», en le suspectant implicitement de participer à une opération «contraire aux intérêts de Nekkaz».
Selon le porte-parole du MJC, la perte de poids inquiétante de Rachid Nekkaz n’est pas due à une grève de la faim, car ce dernier «a toujours appelé les détenus d’opinion à éviter de recourir à ce procédé pour sortir de prison forts et pouvoir continuer le combat». «Il ne peut dire une chose et faire son contraire», a-t-il affirmé dans un enregistrement audio diffusé sur les réseaux sociaux ce mardi après-midi.
Le torchon brûle entre le porte-parole de Rachid Nekkaz et son avocat à qui il est reproché de priver son client de l’assistance d’autres défenseurs «alors que le président du parti a clairement indiqué qu’il a accepté toute aide, à condition que rien ne soit fait sans son approbation», a encore précisé le porte-parole du MJC qui a confirmé que l’état de santé d’un autre détenu à Koléa, le youtubeur Aref Mechakra, nécessite son transfert au dispensaire de la prison toutes les demi-heures, pour des raisons non précisées, bien qu’il ait fait une allusion à peine voilée à l’épidémie du coronavirus. Le bras droit de Nekkaz a, en effet, fait part de sa crainte que ce dernier soit contaminé dans le cas où il s’agirait du Covid-19.
De son côté, l’avocat de Rachid Nekkaz affirme que l’état de santé de son client «ne suscite aucune inquiétude» et qu’il «a le moral au beau fixe». Information démentie par le proche entourage de Nekkaz qui fait savoir qu’il n’a aucune nouvelle de ce dernier et qu’il est en droit de connaître la vérité, d’autant que Nekkaz aurait demandé à son avocat de déposer une plainte contre la direction du pénitencier «pour n’avoir pas respecté son droit à une visite médicale».
Cette affaire intervient au moment où Karim Tabbou vient d’être terrassé par un accident vasculaire cérébral en plein procès. Ses avocats ont dénoncé la Cour d’Alger qui a prononcé une peine d’un an de prison ferme contre leur client malgré le malaise dont il a été victime.
N. D.
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