Affaire Tabbou : le Pacte de l’alternative démocratique accuse les «pouvoirs de l’ombre»
Le Pacte de l’alternative démocratique (PAD) accuse la justice d’avoir «commis un délit» dans un «procès politique expéditif, convoqué en catimini, à l’insu de ses avocats et en l’absence du concerné, évacué suite à un malaise». Ce qui, selon le PAD ne laisse «aucun doute sur la volonté des pouvoirs de l’ombre d’accélérer les menées des forces attachées au maintien du système jusque-là contrecarrées par la forte mobilisation populaire».
Pour le PAD, Karim Tabbou a été victime, à deux jours de sa libération, d’un «véritable rapt de la prison de Koléa pour être livré à un juge aux ordres pour prolonger sa peine de six mois supplémentaires en lieu et place du sursis que lui avait décerné le juge de première instance».
«Devant la catastrophe sanitaire qui guette notre pays, aggravée par la déliquescence d’un système de santé défaillant, otage d’une corruption institutionnalisée et victime de la destruction du secteur public au profit des forces de l’argent et d’une fuite organisée des compétences, le pire est à craindre», constate le PAD, pour lequel «l’arbitraire qui vient de frapper à nouveau Karim Tabbou constitue une provocation au moment où le pays a besoin de sérénité pour affronter les conséquences de l’épidémie du Covid-19».
Le PAD condamne «avec la plus grande vigueur» ce «scandale judiciaire» et «exige la libération sans conditions du premier responsable de l’UDS». «La place de Karim Tabbou et de tous les détenus politiques et d’opinion n’est pas en prison», conclut le PAD dans une déclaration rendue publique ce mercredi.
R. N.
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