La famille de Karim Tabbou dénonce «le procès le plus scandaleux dans l’histoire de la justice algérienne»
Par Mounir Serraï – La famille de l’homme politique Karim Tabbou s’élève contre l’injustice que lui a fait subir à travers un procès qu’elle qualifie d’«abject» et d’«inique». «Le mardi 24 mars 2020 s’est déroulé le procès le plus abject et le plus scandaleux dans l’histoire de la justice algérienne. Ce procès arbitraire et inique intenté à notre cher fils Karim est en violation flagrante du code des procédures pénales, de la Constitution et de toutes les conventions internationales ratifiées par l’Algérie», écrit la famille Tabbou dans une déclaration rendue publique aujourd’hui. Pour la famille Tabbou, il est bien clair que «Karim est toujours pris en otage dans les geôles du pouvoir. C’est le 200e jour de torture blanche que constitue la détention en isolement total sur la base de chefs d’accusation fallacieux dont, notamment, l’atteinte à l’unité nationale».
Elle insiste sur le fait que le dossier était vide et qu’en réalité «Karim est poursuivi pour ses opinions politiques». Rassurant sur son état de santé, qui s’améliore après avoir eu une hémiplégie due à un pic de tension en pleine audience, la famille considère néanmoins que «le maintenir en prison constitue un réel danger pour sa vie».
«C’est pourquoi, nous, famille Tabbou, exigeons sa libération immédiate afin qu’il puisse bénéficier d’une prise en charge urgente par une équipe médicale algérienne de notre choix», soutient encore la famille Tabbou, qui s’élève ainsi contre «le procès le plus scandaleux dans l’histoire de la justice de notre pays».
La famille Tabbou dit faire porter l’entière responsabilité à toutes les personnes impliquées dans cet acharnement judiciaire contre Karim. «Cela concerne aussi bien les autorités sécuritaires, politiques ou judiciaires. En premier lieu, nous citons le juge qui a ordonné son emprisonnement sans procès», précise la famille qui demande «l’ouverture d’une enquête qui sera supervisée par des organes indépendants afin de faire toute la lumière sur ceux qui sont derrière ce traitement inhumain et cruel que subit notre fils depuis le 11 septembre 2019».
M. S.
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