Des organisations maghrébines et méditerranéennes dénoncent «la politique répressive du pouvoir algérien»
Par Mounir Serraï – Près d’une centaine d’organisations militantes activant dans le Maghreb ou dans le pourtour méditerranéen s’élèvent contre la répression qui s’abat sur les militants du Hirak en Algérie, en plein confinement sanitaire.
Dans une déclaration, ces organisations, soutenues par des personnalités de renom, exigent la «libération inconditionnelle et sans délai de tous les détenus du Hirak». «Profitant d’une situation exceptionnelle d’incertitudes et d’angoisse pour les Algériennes et des Algériens face à la catastrophe sanitaire qui frappe le pays, comme le reste du monde, et de la décision responsable du Hirak de suspendre toutes les marches publiques qui se déroulaient depuis le 22 février 2019, le pouvoir autoritaire algérien, faisant preuve d’un cynisme rare, poursuit sa politique répressive envers les éléments du Hirak», dénoncent ces organisations qui condamnent «toutes les détentions arbitraires qui frappent aujourd’hui journalistes, étudiants et militants, ou simples citoyens».
Elles relèvent aussi dans leur déclaration «l’attitude irresponsable du pouvoir alors que les Algériennes et les Algériens font face à une pandémie planétaire dans des conditions sanitaires des plus précaires».
Ces organisations appellent dans ce sillage «toutes les consciences libres dans le monde, tous les amis du peuple algérien à manifester leur solidarité sous toutes les formes jugées utiles» et alertent «les différentes instances européennes et internationales des droits de l’Homme».
Parmi ces organisations signataires de cette déclaration, on trouve, entre autres, l’association Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), l’Alliance des démocrates de la diaspora algérienne (ADDA), l’Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Djazaïrouna, Association Citoyenneté, développement, cultures et migrations des deux rives (CDCMIR), Azetta Amazigh, Réseau Amazigh pour la citoyenneté, Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP) et Immigration développement démocratie (IDD).
Des personnalités bien connues ont été également signataires de cet appel, à l’instar de Mohamed Harbi, historien ; Aïssa Kadri, sociologue ; Chérifa Kheddar, présidente de Djazaïrouna, Jocelyne Dakhlia, historienne EHESS ; Mohamed Kacimi, écrivain ; Ali Brahimi, juriste ; Olivier Le Cour Grandmaison, historien ; Saïd Bouamama, sociologue ; Ali Bensaad, géographe et Gilles Manceron, historien.
M. S.
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