La loi contre les messages racistes cible les vestiges de Lachkhem et Bouazza ?
Par Houari A. – Les explications du procureur général d’Alger contredisent l’idée générale qui s’est dégagée après l’annonce de l’élaboration d’une loi contre les fake news, comme cela a été relayé dans les médias. S’agit-il d’une loi criminalisant la propagation de fausses informations ou de messages haineux et racistes sur les réseaux sociaux ? La nuance est de taille. Il faut rappeler, en effet, que cette loi a été demandée par Abdelmadjid Tebboune en personne dans une de ses interventions télévisées, au lendemain de l’ignoble offense dont a été victime le martyr Abane Ramdane, soufflée par le binôme Bouazza-Lachkhem.
L’empressement à critiquer ce projet de loi qui n’émane donc pas de l’inénarrable ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, qui est lui-même sur la sellette, mais du chef de l’Etat, est-il le fait de ceux qui se sentent visés et qui tentent ainsi de provoquer une levée de boucliers pour la bloquer ? «Ce n’est pas impossible», répondent des sources informées, selon lesquelles cette loi, non pas contre les fausses informations mais contre les messages racistes, risque de toucher un grand nombre de trolls recrutés par les généraux Abdelkader Lachkhem et Wassini Bouazza pour semer la discorde entre les Algériens et provoquer des affrontements «interethniques».
«On est à peu près sûrs, maintenant, que la députée soi-disant islamiste Naïma Salhi agissait sur instigation de ces deux généraux et qu’en multipliant ses propos provocateurs à l’égard de nos compatriotes de Kabylie, elle ne faisait qu’exécuter un plan ourdi par les deux hauts gradés, dont un croupit à la prison de Blida et l’autre est toujours interrogé par la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA)», précisent nos sources. «On sait aussi, ajoutent-elles, que le ministre du Commerce, Kamel Rezig, fait partie de ce réseau et qu’il doit sa désignation à ce poste immérité à sa loyauté à l’ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dont il était un des porte-voix sur les réseaux sociaux et les plateaux des chaînes de télévision privées, en faisant sien notamment le qualificatif injurieux de zouaves pour dénigrer les citoyens de Kabylie».
«L’adoption de la loi criminalisant les propos haineux et racistes rendra possible la condamnation de ces clairons de la division et de la ségrégation, en même temps que les centaines de moucherons payés avec l’argent du contribuable pour semer l’intolérance et la rancœur parmi les Algériens», notent nos sources. «Un plan diabolique déjoué grâce à la vigilance des citoyens et à l’incurie des instigateurs auxquels Abdelmadjid Tebboune a répondu dès sa prise de fonction en mettant fièrement en avant ses origines amazighes et en faisant part de son souhait que sa toute première visite hors de la capitale se fasse en Kabylie», concluent nos sources.
H. A.
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