Pourquoi Bouazza et Lachkhem ont exposé Kaïdi à la vindicte populaire
Par Houari A. – Les principaux instigateurs des campagnes anti-Hirak sur les réseaux sociaux ont tout fait pour exposer le général Mohamed Kaïdi à la vindicte populaire, en le présentant comme celui qui «chapeautait» les officines secrètes et qui, donc, était l’ordonnateur de toutes les mesures coercitives contre les manifestants et des campagnes racistes et haineuses sur la Toile. Cette idée reçue a circulé jusqu’à la récente désignation de ce général à la tête du département préparation-emploi, une structure importante relevant de l’état-major de l’armée en charge de la préparation au combat et de l’utilisation des moyens humains et matériels en cas de conflit armé.
Comme on le voit, le général Mohamed Kaïdi, qui s’est distingué par sa participation active sur le terrain dans la lutte antiterroriste, n’a rien à voir avec la Coordination des services de sécurité (CSS), succédané du DRS, et encore moins avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), transformée par le général Wassini Bouazza en un instrument d’intimidation, de chantage, de répression, de corruption, de trafic d’influence et d’abus en tout genre. C’est pour attirer les regards vers ce général, visiblement gênant pour le réseau mafieux constitué par le binôme Bouazza-Lachkhem, que ces derniers en ont fait une pâture pour le mouvement de contestation populaire en lui attribuant les arrestations que les moucherons-mercenaires étaient chargés de vanter en affublant le général Kaïdi du titre d’«el-mendjel» (le faucheur).
L’amalgame ainsi entretenu permettait à Wassini Bouazza et Abdelkader Lachkhem, à l’ombre de Gaïd-Salah, de mener leurs actions occultes visant à semer la discorde dans le pays tout en profitant du chaos pour continuer à fructifier leurs affaires pendant que les Algériens sont distraits par les parodies de procès d’anciens hauts dignitaires du système et de certains hommes d’affaires triés sur le volet pour en faire des bêtes de foire, pendant que la prévarication et la rapine continuent de gangrener une économie nationale agonisante.
Le général Wassini Bouazza a été incarcéré à la prison militaire de Blida, tandis que le général Abdelkader Lachkhem, directeur central des transmissions, impliqué dans les affaires de corruption liées au secteur des télécommunications, au même titre que l’ancienne ministre Houda-Imane Feraoun, est aux arrêts et est entendu par la Direction centrale de la sécurité de l’armée sur ce dossier et sur celui de l’exfiltration de l’ex-secrétaire particulier de Gaïd Salah. En effet, l’adjudant-chef Gharmit Benouira, qui a dérobé des documents secrets du bureau de l’ancien chef d’état-major, n’aurait pas pu quitter le territoire national si le général Abdelkader Lachkhem, dont il dépendait organiquement, ne lui avait pas signé sa mise à la retraite en un temps record pour faciliter sa fuite aux Emirats arabes unis, planifiée par le général Wassini Bouazza.
H. A.
Comment (28)