FFS : un congrès extraordinaire autorisé pour les 9 et 10 juillet
Par Mounir Serraï – La wilaya d’Alger vient d’autoriser la tenue d’un congrès extraordinaire du Front des forces socialistes (FFS) en crise depuis plus de deux ans. La demande de la tenue de ce congrès extraordinaire a été introduite par trois cadres du parti, à savoir Hakim Belahcel, bras droit d’Ali Laskri ; Mohamed Nebbou, ancien premier secrétaire et actuellement député, et Hakim Kridi, ancien responsable à la fédération d’Alger.
Le congrès devrait, selon la réponse de la wilaya d’Alger, se tenir les 9 et 10 juillet à l’hôtel Mazafran, dans la commune de Zéralda, sur la côte ouest algéroise. Cette annonce est diversement accueillie par les cadres et les militants du parti. Certains la considèrent comme une bonne nouvelle en ce sens que ce congrès extraordinaire pourrait mettre fin à la crise qui secoue le FFS depuis plus de deux ans et le ramener sur la voie de la légalité. C’est le cas du député Chafaâ Bouaïche qui a répercuté cette information mais aussi de ceux qui étaient du côté d’Ali Laskri durant cette crise qui a vu le parti divisé en plusieurs groupes.
Même les tentatives du fils du défunt Hocine Aït Ahmed, fondateur du parti, de resserrer les rangs et de rectifier la trajectoire du parti ont échoué. Les membres de l’Instance présidentielle, autorité suprême entre les deux congrès, sont divisés en deux blocs. Ali Laskri et Brahim Meziane, d’un côté, et Hayat Taiati, Sofiane Chioukh, de l’autre.
Après plusieurs fois de tiraillements, Hayat Taiati a été exclue de l’Instance. En janvier 2020, trois membres de l’Instance présidentielle, à savoir Mohand Amokrane Cherifi, Sofiane Chioukh et Brahim Meziani, ont démissionné tout en réclamant un congrès extraordinaire conformément aux statuts du parti. Les démissionnaires avaient affirmé que pour retrouver dans l’immédiat la stabilité et l’unité du parti garanties par l’IP, seule l’élection d’une nouvelle instance présidentielle permettra d’y parvenir, car la voie utilisant les structures actuelles pour organiser un conseil national puis un congrès national ordinaire est longue et ne réunit pas les conditions de sa réussite, en l’absence d’un large consensus. Mais rien n’a été fait en raison du désaccord avec Ali Laskri, qui refusait d’aller vers un congrès extraordinaire. Aujourd’hui, trois cadres du parti réussissent à obtenir une autorisation pour la tenue d’un congrès extraordinaire. Sera-t-il un congrès rassembleur ?
M. S.
Comment (5)