Hakim Addad sous contrôle judiciaire et Fodhil Boumala en garde à vue
Par Mounir Serraï – Le militant et ancien président du Rassemblement action jeunesse (RAJ) Hakim Addad a été mis sous contrôle judiciaire, après sa comparution aujourd’hui devant le procureur et le juge d’instruction.
Poursuivi dans une nouvelle affaire pour «incitation à attroupement non armé» et «publications attentatoires à l’intérêt national», Hakim Addad n’a plus le droit de participer aux manifestations ou rassemblements et ne doit pas sortir d’Alger. Hakim Addad, faut-il le rappeler, a été arrêté le 14 juin alors qu’il marchait avec un ami en plein jour à Alger-Centre. Il a été conduit ensuite à la brigade de la Gendarmerie de Bab Jdid où il a été maintenu en garde à vue.
Idem pour le journaliste Fodhil Boumala, qui a été, lui aussi, arrêté le même jour devant sa maison à Bab Ezzouar. Fodhil Boumala est, quant à lui, maintenu en garde à vue. D’autres activistes ont été présentés devant le juge aujourd’hui.
L’activiste Zoheïr Keddam est placé sous contrôle judiciaire par le tribunal de Chéraga avec report du procès au 27 juin. Il est poursuivi pour «incitation à attroupement non armé» et «publications portant atteinte à l’unité nationale.»
Le RAJ condamne «cette injuste mise sous contrôle judiciaire de Hakim Addad et de Zoheïr Keddam pour des motifs fallacieux et imaginaires». Cette association appelle à la cessation du déni des droits fondamentaux des Algériens, à la liberté d’expression et à la libre organisation et manifestation. Pour RAJ, «ces poursuites n’ont pour objectif que la normalisation de la société et la mise à mort de la dynamique citoyenne pour la changement démocratique en Algérie».
Cette association interpelle le régime en place sur «sa responsabilité dans l’aggravation de la crise qui a trop duré et condamne ces agissements autoritaires et totalitaires». Comme elle appelle à «la libération de tous les détenus d’opinion et politiques injustement incarcérés et l’arrêt de toutes les poursuites policières et judiciaires à l’encontre des activistes militants politiques».
M. S.
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