Trois activistes du Hirak recouvrent leur liberté après 25 jours de détention
Par Mounir Serraï – Le trois activistes du Hirak, Adjlia Yanis, Merzouk Touati et Amar Berri, arrêtés lors d’une marche à Bejaïa, recouvrent leur liberté, aujourd’hui, après 25 jours de détention. En effet, trois activistes ont été jugés le 1er juillet au tribunal correctionnel de Bejaïa. L’affaire a été mise en délibéré pour l’audience de ce 8 juillet. Les mis en cause ont été condamnés à une amende de 100 000 DA.
Ils ont été poursuivis le 12 juin dernier pour, entre autres, «outrage à corps constitué» sur la base de l’article 144 du code pénal, «incitation à attroupement» sur la base de l’article 100 du code pénal, «diffusion ou propagation volontaire des informations ou nouvelles susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre publics» selon l’article 196 bis du code pénal et «violation d’une obligation de prudence ou de sécurité» édictée par la loi ou le règlement qui expose directement la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger, selon l’article 290 bis du code pénal.
Les avocats de la défense ont dénoncé ces chefs d’inculpation qualifiés d’« abusifs» et d’«iniques». Mais ils expriment leur satisfaction quant au verdict, estimant qu’il s’agit d’un «heureux dénouement» qui permet à ces prévenus de retrouver leur liberté mais aussi leurs familles. Ces derniers jours, plusieurs autres militants du Hirak ont bénéficié de mesures de grâce ou de remise en liberté conditionnelle, à l’instar d’Amira Bouraoui, Karim Tabbou et Samir Belarbi.
M. S.