Campagne pour la défense de l’Algérie contre un complot extérieur en cours
Par Houari A. – Des citoyens ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour défendre l’Algérie contre un complot extérieur de plus en plus apparent, conséquence directe de la guerre en Libye. Un complot ourdi par la Turquie qui, à travers ses agents basés à Londres et Genève, notamment, cherche à provoquer le chaos dans le pays pour l’affaiblir et l’empêcher ainsi de freiner les velléités expansionnistes de Recep Tayyip Erdogan dans la région. C’est notamment à travers Rachad, l’organisation satellite du parti islamiste turc APK, qu’Ankara est passée à l’offensive pour faire aboutir son projet destructeur dans son ancienne «régence».
Le casus belli a commencé lorsque les services secrets turcs ont «recruté» un agitateur sur les réseaux sociaux au sein d’une chaîne de télévision émettant à partir d’Istanbul. Courte expérience puisque les Turcs ont soit été «rappelés à l’ordre» par les autorités algériennes lors de la visite d’Erdogan à Alger, soit ont compris que l’acte hostile pouvait compromettre les plans du sultan d’Ankara car trop flagrant. Ejecté de la chaîne de propagande arabophone turque, l’agitateur en question, activant à partir de Paris sous le contrôle du chef de file du mouvement islamiste pro-FIS, Rachad, basé à Londres, Larbi Zitout, a repris du service sur les réseaux sociaux, adoubé par les services secrets turcs qui lui offrent une large visibilité sur YouTube, avec des chiffres astronomiques pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de vues.
Opposée ouvertement à l’intervention de l’armée turque en Libye, l’Algérie est ainsi perçue par Erdogan et son état-major comme un véritable obstacle qu’il faut neutraliser. Les mises en garde répétées du président Tebboune s’adressent aussi bien à Ankara qu’au Caire, deux capitales directement impliquées dans un conflit sur le territoire libyen voisin qui risque de provoquer une conflagration dans la région et, ainsi, d’impacter sérieusement la sécurité et la stabilité d’une Algérie fragilisée par une crise politique et économique interne, aggravée par l’épidémie du Covid-19.
Une sérieuse menace pèse sur le pays, et les citoyens qui ont décidé de lancer une campagne sur Internet, intitulée «Pas touche à mon Algérie», ont saisi la gravité de la situation, appelant à resserrer les rangs pour parer à tout acte hostile, d’où qu’il vienne. La mise au point du ministère de la Défense suite à la diffusion sur la Toile de propos faussement attribués au chef d’état-major de l’ANP sur la Libye est le signe évident d’une tentative d’impliquer l’armée algérienne dans le conflit libyen et de semer le trouble dans les relations entre l’Algérie et l’Etat libyen pour la sauvegarde de la souveraineté chancelante de laquelle les autorités algériennes s’emploient avec résolution et fermeté.
La menace est insidieuse, explique-t-on, et la «guerre» déclarée à l’Algérie n’est pas frontale. Elle revêt une nature sournoise camouflée derrière de faux-semblants d’amitié.
H. A.
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