Saâd Bouakba accuse Mohand-Oussaïd d’avoir fait du chantage à El-Khabar
Par Kamel M. – La sortie médiatique du directeur général de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep) a fait réagir l’ancien chroniqueur du quotidien El-Khabar et néanmoins membre actif du Hirak populaire et du mouvement Mouwatana, Saâd Bouakba. «Mohand-Oussaïd, le conseiller à la présidence de la République, a fait du chantage – et il a obtenu ce qu’il voulait – au journal El-Khabar en lui promettant de la publicité contre mon éviction», a écrit l’auteur des chroniques qu’il signait Serdouk (le coq).
Grave accusation donc contre le porte-parole de la présidence de la République qu’on dit sur la sellette. Multipliant les faux pas et allant jusqu’à parasiter le travail de la diplomatie, le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ) est, affirment des sources informées, l’éclaireur d’Ahmed Taleb Ibrahimi à El-Mouradia.
Belaïd Mohand-Oussaïd s’était distingué par sa démission qu’il avait présentée à l’ex-président Bouteflika lorsque celui-ci, suite à une enquête des services de sécurité, a refusé les nominations alors qu’il venait d’être désigné à la tête du ministère de la Communication. Il avait notamment voulu coopter deux des membres de son parti, à savoir Slimane Bakhlili et Mustapha Hemissi pour prendre deux directions au sein du département. Mais Mohand-Oussaïd est revenu à la charge plusieurs années plus tard en nommant ce dernier directeur du quotidien gouvernemental arabophone Echaâb.
Des indiscrétions affirment que les jours de Belaïd Mohand-Oussaïd à la présidence de la République sont comptés et qu’il serait remplacé dans la fonction de porte-parole par une «nouvelle recrue» dont l’ascension fulgurante intrigue plus d’un, en l’occurrence, Nazih Berramdane, actuellement en charge des associations et de la communauté nationale à l’étranger. Le départ annoncé de Belaïd Mohand-Oussaïd s’inscrirait dans un vaste changement que le chef de l’Etat s’apprêterait à effectuer d’ici la rentrée sociale au sein de son équipe rapprochée, notamment celle en charge de la communication.
D’autres «conseillers» nommés dans la précipitation au lendemain de l’avènement d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir devraient suivre Mohamed Lagab, dont les interventions impertinentes parasitaient l’action du Président, et Abdellatif Belkaïm, un journaliste insignifiant qui s’est retrouvé «là» un peu par hasard.
Pour rappel, Saâd Bouakba avait été limogé d’El-Khabar pour ses écrits incisifs contre le pouvoir.
K. M.
Comment (12)