Des experts expliquent pourquoi il faut arrêter le décompte des cas de Covid-19
Par Mohamed K. – L’option est sur la table des responsables politiques dans de nombreux pays. Le décompte quotidien du nombre de cas de contaminations et de décès par Covid-19 pourrait être abandonné dans certains Etats occidentaux, notamment. Le but : cesser de traumatiser les populations et encourager un retour progressif à une vie normale après plus de huit mois d’une pandémie surmédiatisée et à propos de laquelle les experts – médecins, politiciens, économistes, opérateurs économiques, etc. – sont tout, sauf unanimes.
«Depuis le début de la crise sanitaire mondiale, nous avons constaté une propension des décideurs politiques à n’écouter que les conseils des médecins. Ce qui pouvait paraître normal au début commence à susciter des interrogations sur cette espèce de médicocentrisme qui a balayé d’un revers de main tous les autres aspects liés à la société», notent des sources informées. «Aujourd’hui, on constate que les gouvernements sentent qu’ils sont au milieu du gué et que toutes les mesures suggérées par un système médical, qui s’est avéré défaillant, n’étaient sans doute pas toutes raisonnables», ajoutent ces sources.
«Si pour le médecin, la priorité va inexorablement à la prévention ; pour l’économiste, le sociologue, l’entrepreneur, le travailleur, etc., la réflexion dans ce genre de crises ne peut en aucun cas se limiter à une vision aussi étriquée», relèvent encore ces sources qui mettent en avant «la situation économique catastrophique induite par le confinement et la fermeture des frontières et qui aura des répercussions extrêmement néfastes à court, moyen et long terme». Pour ces sources, «confinement ou pas, le nombre de morts et de cas contaminés est en constante augmentation, et le rebond de ces derniers jours démontre bien que le système médical a failli et que les mesures qui ont été préconisées ne sont forcément pas les bonnes». Nos sources en veulent pour preuve les mouvements de contestation, voire les affrontements enregistrés çà et là en raison de la volonté de revenir aux mesures contraignantes d’enfermement.
«Dans ce climat de psychose généralisée, médecins, médias et pouvoirs politiques ont joué un rôle néfaste», soulignent nos sources, pour lesquelles «ce triptyque a comme pris les citoyens en otages, sans se rendre compte du mal qu’ils ont causé à l’économie mondiale et, par ricochet, aux citoyens qu’ils ont voulu à tout prix protéger de cette pandémie mais qu’ils ont, en définitive, poussés à la déprime, au chômage, à la peur, à l’incertitude et à tant d’autres maux autrement plus graves qu’une simple grippe saisonnière, car ce n’est, en réalité, que de cela qu’il s’agit».
«Il faut en finir avec ce décompte macabre quotidien qui maintient les gens dans une sorte de hantise, d’affolement et d’obsession, sans qu’une telle démarche serve à quoi que ce soit, sinon à entretenir l’angoisse et la panique», concluent nos sources.
M. K.
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