Tensions entre Athènes et Ankara en Méditerranée orientale
La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a renforcé les tensions entre la Turquie et la Grèce, deux alliés au sein de l’Otan aux relations régulièrement ponctuées de crises.
La tension s’est aggravée davantage après la décision d’Ankara d’envoyer un navire pour mener des recherches d’hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale, riche en gaz naturel. Cette décision est intervenue en réponse à la signature d’un accord maritime entre Athènes et Le Caire, qui a provoqué la colère d’Ankara, lit-on sur l’APS.
Cet accord vise à délimiter les frontières maritimes entre la Grèce et l’Egypte et semble être une réponse directe à un accord similaire conclu en novembre entre la Turquie et le Gouvernement d’union national libyen (GNA) qui a son siège à Tripoli, a-t-on expliqué.
Le mois dernier, Athènes a réagi avec colère à l’annonce faite par Ankara selon laquelle l’Oruç Reis allait effectuer des recherches en Méditerranée orientale, y voyant «une violation de ses frontières maritimes» en raison de la présence de l’île grecque de Kastellorizo au large d’Antalya.
En réponse à Ankara, Athènes a affiché sa détermination à «défendre ses droits souverains». «Il n’y aura aucune tolérance à l’égard des tentatives turques», a déclaré, dans ce sens, le ministre grec Nikos Dendias. Se disant «extrêmement préoccupé» par les tensions entre Ankara et Athènes, la diplomatie européenne a appelé, mardi, au dialogue.
Pour le moment, aucun signe d’apaisement entre les deux pays n’est envisagé. Ainsi, la Grèce souhaite la tenue d’un sommet d’urgence de l’Union européenne sur la Turquie.
R. I.