BTP : l’Algérie restreindra-t-elle l’activité des entreprises étrangères non fiables ?
Houneïda Acil – Le journal russe RT France rapporte que la Chine compte restreindre sur son sol les activités des entreprises étrangères, plus précisément les entreprises américaines. Pékin fait état d’une série d’agissements susceptibles de rendre des entreprises figurant sur une future «liste d’entités non fiables» passibles d’amendes, de restrictions d’activités ou d’entrée de matériel et de personnel en Chine.
Cette liste, poursuit le site RT France, comprendra les entreprises dont les activités «portent atteinte à la souveraineté nationale de la Chine et à ses intérêts en matière de sécurité et de développement» ou qui violent «les règles économiques et commerciales internationalement acceptées».
En Algérie, plusieurs entreprises étrangères ont bénéficié de projets de construction, en particulier dans le cadre des différents types de logements : LPP, AADL, social, etc. depuis plus d’une dizaine d’années, les entreprises chinoises activent en Algérie dans différents secteurs dont celui de la construction.
Ils sont dans la construction d’infrastructures, tels que ponts, barrages, autoroutes et Grande Mosquée, l’Opéra d’Alger, ainsi que dans la construction des logements location-vente. Ces entreprises étaient plus privilégiées que d’autres pour, disait-on «leur discipline et leur sérieux dans le travail». En réalité, la Chine a moins été une opportunité pour l’économie algérienne qu’elle ne l’a été pour l’ancien pouvoir en place qui voulait acheter la paix sociale.
Et pour cause. Il n’est pas nécessaire de rappeler le scandale qu’avait suscité l’autoroute Est-Ouest avec 18 milliards d’euros engloutis et une construction hors normes. Pour ce qui est de la construction de logements confiés à certaines de ces entreprises, des irrégularités ont apparu. Un manque de contrôle dans le processus de fabrication a donné lieu, en effet, à des logements mal construis et mal finis. Les réseaux sociaux ne manquent pas de vidéos et de photos à l’appui qui montrent clairement ces anomalies
Depuis l’année 2000, l’année du lancement du programme des logements sociaux en Algérie, et ces entreprises continuent à livrer des logements mal réalisés. D’ailleurs, la direction de l’AADL vient d’adresser une première mise en demeure pour l’entreprise chinoise ANHUI Construction Ingeneering groupe qui est chargée de réaliser l’étude et la construction de 6 000 logements dans la commune de Didouche-Mourad à Constantine.
Les autorités locales restreindront-elles l’activité de ces entreprises, chinoises et autres, lesquelles portent atteinte à la souveraineté du pays, à sa sécurité et à son développement ?
H. A.
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