Les poursuites judiciaires contre les «hirakistes» reprennent de plus belle
Par Mounir Serraï – Après la réincarcération de Mohamed Laalami et le maintien en prison du journaliste Khaled Drareni, de nombreux autres activistes politiques continuent d’être traînés devant les tribunaux. Aujourd’hui à M’sila, l’activiste Mohamed Athmane a été présenté devant le procureur. Il est accusé d’outrage à corps constitué, d’atteinte à la personne du président de la République et de diffusion de fausses informations. Cet activiste a été arrêté vendredi dernier alors qu’il tentait de marcher dans la ville de M’sila pour exiger un changement radical du système. A Mostaganem, Oussama Mohamed Taifour et Mohamed El Amine Kellou ont été, quant à eux, convoqués à nouveau par la police, suite à leur participation à une tentative d’une marche vendredi dernier.
Dans la même wilaya, le procès des 11 manifestants arrêtés vendredi 21 août et présentés devant le procureur du tribunal de Mostaganem le dimanche 23 août a été renvoyé au 4 octobre prochain alors qu’il était initialement programmé pour ce dimanche 20 septembre 2020 au tribunal de Mostaganem.
A Tizi Ouzou, le procès du militant politique Aghiles Smail Bouraba a été renvoyé au 4 octobre par tribunal de Larbaâ Nath Irathen. Lui aussi est accusé d’incitation directe à attroupement non armé, outrage à corps constitué et diffamation.
A Jijel, l’activiste Yasser Rouibah a été présenté aujourd’hui en comparution immédiate pour «atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué et publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national». Il a été arrêté hier, samedi 19 septembre et placé en garde à vue.
A Oum El-Bouaghi, le procès du militant politique Hadid Mounir a été programmé pour le 24 septembre 2020. Il est accusé d’atteinte à l’unité nationale et d’atteinte au moral des troupes de l’armée. Les convocations et le harcèlement policier se poursuit contre de nombreux autres activistes qui tentent de reprendre les marches de vendredi suspendues volontairement par le Hirak depuis mars dernier pour des raisons sanitaires.
M. S.
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