Journal Libération : du soutien aux GIA à la défense des djihadistes d’Erdogan
Par Mohamed K. – Le quotidien socialiste français Libération a retiré un article de son site relatif à la guerre qui bat son plein actuellement entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh. Le journal de propagande pro-islamiste, un des fers de lance de la campagne du «qui tue qui» qui cible, à ce jour, l’armée algérienne dans sa lutte contre le terrorisme, avait apporté son soutien au régime islamiste d’Ankara qui a pris fait et cause pour Bakou.
Libération évoquait dans son article retiré une «prétendue agression des musulmans azéris contre les chrétiens arméniens», en soulignant que «le conflit est présenté […] comme un nouvel épisode de l’impérialisme d’Erdogan l’Ottoman». «Celui-ci, après l’instrumentalisation des réfugiés, les tensions en Méditerranée ou son implication diplomatico-militaire dans le conflit syrien, est ainsi (re)devenu une cible favorite», plaidait le journal qui compte dans ses rangs Florence Aubenas qui avait assuré, avec un excès de zèle intéressé en faveur du félon Habib Souaïdia, la couverture du procès de Paris en juillet 2002.
Pourquoi Libération a-t-il supprimé l’article infâme de son portail électronique ? L’explication se trouve simplement dans la révélation faite par le président français, Emmanuel Macron, qui a affirmé que «trois cents combattants ont quitté la Syrie pour rejoindre Bakou, en passant par Gaziantep, en Turquie». «Ils sont connus, tracés, identifiés, ils viennent de groupes djihadistes qui opèrent dans la région d’Alep», a-t-il indiqué. Le quotidien ne pouvait, dans ce cas, que s’aligner sur la politique officielle de Paris dans ce conflit où la France se positionne du côté de l’Arménie contre le nouvel ennemi turc.
Dans les années 1990, il faisait bon tirer à boulets rouges sur l’armée algérienne car le pouvoir socialiste, à l’époque, faisait corps avec les islamistes et leurs bras armés de l’AIS, du GIA et du FIDA pour déstabiliser le pays et permettre à François Mitterrand de reconquérir l’Algérie, en la mettant à genoux par le biais de ses alliés du FIS auxquels les portes de la France seront grandes ouvertes pour s’y réfugier et y mener les actions subversives.
Aujourd’hui, la donne a changé et la France a compris l’erreur fatale commise par le Parti socialiste, après que des attentats meurtriers ont frappé le pays et fait de nombreuses victimes. Le virevoltant Libération ne peut donc que caler sa ligne éditoriale sur la position officielle de la France, d’autant que Macron a clairement fait état d’une «ligne rouge» qui a été «franchie» par la Turquie, en ajoutant que «cela est inacceptable». Le journal dirigé par Dov Alfon s’en est ainsi trouvé en porte-à-faux avec la France dans les hostilités ouvertes qui l’opposent à Recep Tayyip Erdogan et qui ont commencé il y a déjà plusieurs semaines dans l’est de la Méditerranée.
Cette attitude démontre, s’il en était besoin, à quel point ce journal qui se décrit comme «libéral-libertaire» et qui se donne pour mission de «veiller à l’indépendance journalistique» est loin de représenter l’image idéale qu’il se fait de lui-même. Malhonnête il était durant la décennie noire en Algérie, malhonnête il l’est aujourd’hui dans le conflit armé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
M. K.
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