Un agent secret marocain met en garde contre des actes de sabotage en Algérie
Par Nabil D. – Un agent du renseignement marocain a mis en garde contre des actes de sabotage et une vague d’enlèvements et d’assassinats en Algérie, selon le journaliste algérien exilé à Londres Saïd Bensedira. Ce dernier a révélé avoir reçu un appel téléphonique l’invitant à informer l’opinion publique algérienne d’un plan qui vise le pays. Le lanceur d’alerte n’a pas précisé si son interlocuteur marocain, dont il dit qu’il le contacte régulièrement, est toujours en fonction et pour quelle raison il a décidé d’avertir les Algériens sur ces tentatives de déstabilisation qui prennent des formes inédites.
Saïd Bensedira suspecte la présence d’un lien entre cet avertissement et l’explosion de gaz qui a secoué une ville algérienne avant-hier, faisant cinq morts et plusieurs blessés, et la série d’assassinats odieux qui ont indigné les Algériens au point d’exiger le rétablissement immédiat de la peine de mort contre les ravisseurs et les assassins. Aucune preuve ni aucune piste ne permettent de lier les deux faits pour le moment, mais le journaliste, qui jouit d’une forte audience sur les réseaux sociaux en raison de la crédibilité de ses informations, y voit une probable corrélation, en affirmant, par ailleurs, avoir reçu cet appel il y a quelques semaines et ne pas y avoir accordé une grande importance.
Le but caché derrière ce nouveau modus operandi est de remplacer les actions terroristes par des événements qui paraîtraient accidentels mais dont la répétition finirait par faire douter de la capacité des autorités du pays à maîtriser la situation. Les enlèvements et les crimes barbares feraient partie de cette même stratégie de sorte à faire se soulever la population contre l’absence de sécurité, d’autant que les victimes sont des enfants et des adolescentes sans défense.
La déstabilisation prend, dès lors, de nouvelles formes, après la subversion qui continue, toutefois, d’être utilisée comme arme pour empêcher tout effort de sortie de crise en Algérie, d’autant que la nouvelle équipe dirigeante peine à rétablir la confiance avec les citoyens à quelques encablures du référendum sur la nouvelle Constitution prévu le 1er novembre prochain.
Les services de sécurité sont donc informés et une enquête mérite d’être menée pour en savoir plus sur ce nouveau pavé que Saïd Bensedira vient de jeter dans la mare.
N. D.
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