Couvre-feu en France : prémices d’une désobéissance civile le 14 novembre
Par Mohamed K. – Une guerre froide oppose le complexe politico-médical aux petits commerçants qui semblent décidés à enfreindre les décisions antiéconomiques prises par les plus hautes autorités françaises pour contrer la seconde vague de l’épidémie du Covid-19. C’est le 14 novembre prochain, date-butoir de la première phase du confinement durant laquelle sera décidé sa reconduite ou son arrêt, que les artisans et commerçants français ont décidé d’agir, sans attendre ce que le président Emmanuel Macron annoncera.
Interrogés par les médias français, de plus en plus de restaurateurs, de tenanciers de bistrots, de commerçants spécialisés dans la vente de produits décrétés «non indispensables» assurent qu’ils ne survivront pas à un nouveau confinement de longue durée. Une bonne partie d’entre eux affirme avoir déjà déposé bilan et mis au chômage les employés. «Le ministre français de la Santé et le lobby médico-pharmaceutique qui le conseille affirme vouloir éviter le congestionnement d’un seul service, celui de la réanimation, parmi des dizaines d’autres dans les hôpitaux, alors qu’en agissant ainsi il congestionne les services psychiatriques et, surtout, les bureaux de chômage», s’inquiètent de nombreux observateurs qui qualifient les mesures prises par le gouvernement français d’«aussi obsolètes que fatales pour l’avenir du pays».
Déjà, de nombreux maires ont transgressé les décisions du pouvoir central, en prenant des décrets autorisant l’ouverture des petits commerces dans une ultime tentative de sauvetage. Les opposants à la mesure de reconfinement, qui risque de durer encore de longs mois n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour qualifier cette mesure prise par une «junte sanitaire» dans une «dictature sanitaire». Les chiffres des ventes de psychotropes sont, d’ailleurs, effarants : plus d’un million de plus en trois mois, selon des statistiques officielles, tandis que les suicides vont connaître une augmentation effrayante, mettent en garde de nombreux spécialistes qui alertent sur le fait inévitable que les mesures prises contre le Covid-19 auront des conséquences autrement plus graves sur les plans sanitaire, social et économique.
Ces spécialistes affirment ne pas comprendre comment les responsables politiques aient suivi aveuglement un conseil médical restreint qui limite forcément ses «constats» et ses «diagnostics» au seul domaine médical sans se soucier de l’ensemble des paramètres qui entrent en jeu dans pareille situation.
M. K.
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