Distillerie du faux
Par Karim B. – Des chaires à prêcher la haine, accaparées par la force et d’où les appels à la violence se répandaient à travers toute l’Algérie à la fin des années 1980 et au début des années 1990, les intégristes du FIS ont migré vers les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour poursuivre leur prosélytisme, en vue de rallier le plus grand nombre à leur doctrine radicale.
Tapis derrière des entités virtuelles, qui ne comptent guère plus de quelques activistes, à l’image du MAOL et de Rachad, et appuyés par des ONG tétant au sein des services secrets occidentaux, comme Canvas, Trial, Freedom House, NDI, Friedrich Ebert, etc., les anciens du FIS et leurs acolytes intoxiquent les internautes qu’ils saturent d’informations falsifiées. Bien que le boniment soit gros, cette opération de désinformation systématique obtient des résultats d’une redoutable efficacité sur l’opinion publique.
Et pendant que cet endoctrinement, qui cible la masse, fait des ravages dans la société, l’élite intellectuelle répugne à descendre de son piédestal, occupée à psychanalyser le pouvoir auquel, flasque, amorphe, aphone, elle n’aspire même pas, oubliant de prémunir tout une jeunesse du virus du déraisonnement, parce que réceptive au discours irrationnel.
L’indigence culturelle que ventilent les intégristes du FIS et quelques félons aigris à travers Internet trouve, malheureusement, un écho auprès d’une partie de la société qui y voit une sorte de défoulement face à sa détresse et à l’autisme des décideurs.
Dans cet environnement où tout est sens dessus dessous, il est, dès lors, normal que le peu de sens qui reste encore se résolve en vapeur face à ces habiles distillateurs de mensonges.
K. B.
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