Visas suspendus par les Emirats : le Pakistan contredit la version algérienne
Par Kamel M. – Le Pakistan a réagi officiellement à la décision des Emirats arabes d’interdire l’accès sur son territoire aux ressortissants de treize pays, dont l’Algérie. Si le ministère algérien des Affaires étrangères a démenti cette information, le chef de la diplomatie pakistanaise a, quant à lui, demandé à la ministre émiratie de la Coopération internationale, Reem Al-Hashimi, de «trouver une solution au problème de la suspension des visas dans les plus brefs délais».
L’agence turque Anadolu, qui rapporte l’information, précise que le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, a profité de la réunion du Conseil des ministres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) au Niger pour soulever la question qui pose de sérieux problèmes à la forte communauté pakistanaise installée aux Emirats et dont le nombre s’élève à un million et demi.
La réaction pakistanaise confirme donc la véracité de l’information révélée par Reuters et reprise par de nombreux médias internationaux. L’agence britannique était revenue sur le sujet en faisant parler une source gouvernementale qui avait évoqué des raisons de «sécurité nationale». Une autre source, diplomatique celle-là, a indiqué que les Emirats arabes unis «entretiennent des relations tendues» avec certains pays inclus dans la liste.
Ce nouvel élément confirme la nature hostile de la décision émiratie qui considère donc, implicitement, que l’Algérie dérange les intérêts d’Abu Dhabi dans la région. Le régime des Al-Nahyane a franchi un pas supplémentaire dans sa politique étrangère aux antipodes des positions de l’Algérie sur de nombreuses questions en ouvrant un consulat dans la ville sahraouie occupée de Laâyoune et en se faisant l’exécutant zélé du plan de normalisation avec l’entité sioniste pensé à Washington.
Les Emirats arabes unis n’ont pas démenti officiellement l’information de la suspension des visas aux treize pays cités dans la circulaire gouvernementale dont une copie a été diffusée par l’agence britannique et relayée à grande échelle sur les réseaux sociaux. Selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, les autorités émiraties auraient affirmé que ledit document était un faux. La réaction d’Islamabad bat en brèche l’infirmation d’Abu Dhabi et confirme donc l’authenticité de la circulaire en question.
K. M.
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