Soutiens à notre ambassadeur après sa déclaration sur la Mosquée de Paris
Par Nabil D. – La déclaration de notre ambassadeur en France au sujet de la souveraineté de l’Algérie sur la Grande Mosquée de Paris a suscité des réactions hostiles de certains cercles proches des milieux marocains, notamment, mais aussi au sein même du rectorat de ce lieu de culte qui semble ne pas avoir digéré la mise au point ferme d’Antar Daoud lors de sa dernière visite à la place du Puits de l’Ermite.
L’ancien conseiller du président Houari Boumediene et ancien ministre de la Culture Mohieddine Amimour a apporté son soutien total à l’ambassadeur d’Algérie à Paris, en écrivant sur Twitter : «Quand les ambassadeurs patriotes agissent !» en paraphrasant les propos du diplomate. Des intellectuels algériens ont abondé dans le même sens et partagé l’opinion du fils du poète de la Révolution, Moufdi Zakaria. «Antar Daoud est une personnalité algérienne exceptionnelle qui a travaillé en tant que journaliste avant de rejoindre le ministère des Affaires étrangères où il a côtoyé le défunt Mohamed-Seddik Benyahia», a posté M’hamed Bouazzara. Ce dernier se rappelle avoir entendu l’ancien ministre, mort dans un accident d’avion, dire qu’il était «fier des compétences d’Antar Daoud».
«Antar Daoud n’est pas un simple diplomate à l’éloquence éprouvée mais il est aussi un militant et un intellectuel», a ajouté Bouazzara, selon lequel l’Algérie «a besoin de diplomates de cette envergure qui savent prendre l’initiative et n’attendent pas de recevoir des consignes pour agir dans l’intérêt de leur grand pays, à l’image de Saâd Dahleb qui a acquis ses connaissances à l’école révolutionnaire avant d’apprendre les aspects théoriques de l’art diplomatique». «Des paroles d’un patriote authentique, militant et engagé pour la cause algérienne, tu fais honneur à notre pays, bonne continuation, cher collègue», a commenté un diplomate.
Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie a, lui, exprimé ses remerciements à l’endroit de l’ambassadeur pour sa réaction «contre certains traîtres qui se vendent au premier venu». «J’ai eu l’honneur d’avoir fait ta connaissance il y a plus de trente ans grâce à feu Tidjani Salaouandji, qu’il repose en paix. Ce fut une rencontre avec un homme d’honneur et de culture qui a toujours servi son pays avec dignité. Toute ma confiance et mon estime. Parole d’un Sudiste», a écrit Abdallah Zekri.
Un média marocain s’est fendu d’un article inspiré à partir de Paris, selon des sources proches du dossier, dans lequel il allègue, après avoir proclamé la paternité marocaine de ce lieu de culte, que la déclaration de l’ambassadeur d’Algérie «sonne comme un défi aux autorités françaises qui se sont lancées, depuis des mois, dans un combat pour protéger toutes les mosquées de France contre les influences étrangères».
L’engagement de l’ambassadeur d’Algérie en France sur cette question est celui de tout le pays, et les autorités algériennes sont conscientes des manœuvres qui se trament dans ce lieu de culte depuis le changement qui s’y est produit en janvier 2020.
N. D.
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