Le Burundi ferme son consulat général à Laâyoune un mois après son ouverture
Le Burundi a décidé de fermer le consulat général ouvert dans la ville occupée de Laâyoune depuis moins d’une année. L’information émane du ministère burundais des Affaires étrangères qui annonce également la fermeture de deux ambassades à Ottawa (Canada) et à Brasilia (Brésil). Le ministère évoque des «raisons stratégiques et de réciprocité».
Cette fermeture du consulat général à Laâyoune intervient au lendemain de la suppression de la décision de l’ancien président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. La majorité des pays ayant ouvert des représentations consulaires à Laâyoune et Dakhla suivront l’exemple du Burundi, indiquent des sources proches du dossier, selon lesquelles ces derniers s’aligneront sur la nouvelle politique de Washington dont on commence à entrevoir les premiers contours après la signature par Joe Biden de plusieurs mesures qui annulent de fait celles de son prédécesseur.
Le consulat général du Burundi avait été inauguré en février 2020 par le chef de la diplomatie burundaise, Ezechiel Nibigira, en présence de son homologue marocain, Nasser Bourita. Les médias marocains s’enorgueillissaient alors d’une «forte dynamique diplomatique» qui devait être «couronnée» par l’ouverture d’un consulat des Etats-Unis par l’ex-sous-secrétaire d’Etat David Schenker à Dakhla. Mais celle-ci a été reportée sine die. Annulée, à vrai dire, avec la fin de mandat de Donald Trump et l’éviction de l’aréopage de conseillers et de responsables politiques qui faisaient la politique étrangère de Washington : l’ex-secrétaire d’Etat Mike Pompeo qui, dit-on, lorgne la Maison-Blanche, et Jared Kushner, conseiller et néanmoins gendre du successeur de Barack Obama.
M. K.
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