Suspension définitive de l’émission «Ma Wara’e el-joudrane» d’Ennahar TV
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav) a rendu publique, jeudi dans un communiqué, la décision de suspendre définitivement le programme «Ma Wara’e el-joudrane» (Derrière les murs), diffusé par Ennahar TV, «pour plusieurs dépassements professionnels et moraux».
Relevant que ce programme «a souvent dévié de ses objectifs», l’Arav rappelle les nombreux avertissements adressés à la chaîne au sujet de ses contenus, qui suscitent la polémique au sein de la société et des réactions de colère, voire des condamnations.
La même source souligne, en outre, une «insistance» à aborder des tabous et des problèmes sociaux portant atteinte à la morale et aux valeurs sociales.
Pour l’Arav, le contenu de cette émission ne sert pas le téléspectateur, qui aspire à une information constructive, qualitative et de sensibilisation à même de contribuer à l’enrichissement de sa culture et à la solution des problèmes de son quotidien.
Cependant, la course à la célébrité et à l’audience a eu pour conséquence un traitement superficiel et aléatoire, en l’absence de spécialistes, en fonction des thèmes censés être bénéfiques pour la société, ajoute le communiqué.
Rappelant les appels, à maintes reprises, réitérés à l’impératif de promouvoir la scène médiatique, de préserver la dignité du citoyen et de respecter les règles d’éthique et de déontologie, l’Arav déplore «l’instrumentalisation de certains cas sociaux en tant que phénomènes sans aucune référence à des études scientifiques et à des statistiques exactes».
Le programme a également ouvert la voie à des individus versant dans le charlatanisme et la superstition et tentant d’abrutir le téléspectateur, ajoute le communiqué.
Après visualisation et examen des contenus, l’Arav a décidé de suspendre définitivement l’émission «Ma Wara’e el-joudrane», à compter de la date de parution du présent communiqué, et de faire injonction à la chaîne de se soumettre aux lois régissant l’activité audiovisuelle et à la déontologie, conclut le communiqué.
R. N.
Comment (9)