Election du Conseil présidentiel intérimaire libyen : la liste des candidats connue
La mission de l’ONU en Libye a dévoilé samedi la liste des candidats au futur Conseil présidentiel intérimaire et au poste de Premier ministre, qui devront être nommés la semaine prochaine en Suisse pour assurer la transition d’ici les élections de décembre.
Les participants au dialogue politique inter-libyen, entamé en novembre sous l’égide de l’ONU, se réuniront du 1er au 5 février en Suisse pour «voter sur la composition du Conseil de la présidence qui serait formé de trois membres et d’un Premier ministre, assisté de deux adjoints», selon l’ONU.
Ce Conseil transitoire devra «réunifier les institutions de l’Etat et assurer la sécurité» jusqu’aux élections du 24 décembre, selon la même source.
La liste comprend 45 noms, dont 3 femmes seulement, parmi lesquels des poids-lourds de la politique locale aussi bien à l’Ouest qu’à l’est, les deux grandes régions qui se disputent le pouvoir, mais aussi dans le sud. A commencer par le puissant ministre de l’Intérieur Fathi Bachagha du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli (ouest), candidat au poste de Premier ministre.
Très respecté dans son fief, la ville côtière de Misrata, dotée de puissantes milices, son nom était souvent cité parmi les successeurs potentiels de l’actuel Premier ministre Fayez Al-Sarraj. La relation entre les deux hommes est décrite comme conflictuelle.
Un autre Misrati, l’ambitieux homme d’affaires et vice-président du Conseil présidentiel de Tripoli, Ahmed Meitig, brigue, lui aussi, le poste de Premier ministre de transition, alors que le ministre de la Défense Salaheddine Al-Namrouche est candidat au Conseil présidentiel.
Toujours en Tripolitaine, au Conseil présidentiel, on trouve l’actuel président du Haut Conseil d’Etat (l’équivalent d’une chambre haute), Khaled Al-Mechri, ainsi qu’Oussama Jouili, l’un des commandants ayant participé au soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
A l’est figurent parmi les candidats les plus notables : le président du Parlement de Tobrouk, Aguila Saleh, un discret juriste issu d’une influente tribu de Cyrénaïque, la province orientale, et Mohamad Al-Barghathi, ambassadeur de Libye en Jordanie. Tous deux sont candidats au Conseil présidentiel.
R. I.
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