Après la normalisation avec Israël : la valse des démissions continue au gouvernement et au PJD
Le président du Conseil national du Parti pour la justice et le développement (PJD) au Maroc, Driss El-Azami Idrissi, a présenté sa démission de son poste et du secrétariat général du parti, en raison des «désaccords internes relatifs à la direction que prend le parti», rapporte l’APS.
Après la démission du ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, Mustapha Ramid, un des leaders du PJD qui conduit la coalition gouvernementale au Maroc, c’est au tour de Driss El-Azami Idrissi d’annoncer son départ des instances du parti.
Dans sa lettre de démission, El-Azami Idrissi, qui est aussi maire de Fès, a affirmé ne plus pouvoir «tolérer ou comprendre, ni expliquer ou accepter ce qui se passe à l’intérieur du parti, ni le changer et donc je ne veux pas en être témoin», a-t-il indiqué.
L’ex numéro 2 du PJD a regretté l’état actuel du parti, ses positions qu’il juge non conformes à ses principes. «Je sais que cette décision est difficile et que son impact l’est encore plus, mais les choses ne peuvent plus continuer ainsi», a ajouté le PJDiste.
Plus loin, le dirigeant a précisé que le Parti doit revoir son approche, refusant que le PJD ait adopté une posture réactive plutôt que proactive et qu’il accepte toutes les décisions exécutives.
«Il faut que de telles positions difficiles soient prises pour que le parti puisse se rassembler, reprenne l’initiative, renouvelle son approche et interroge la direction avant qu’il ne soit trop tard», a-t-il insisté.
Il y a quelques mois, c’est le président du Conseil de la ville de Casablanca, Abdelaziz El Omari qui avait annoncé son départ du secrétariat général du parti. La raison étant la récente décision de normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste.
En effet, depuis la signature par le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine Al-Othmani de la décision de normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste en contrepartie de la reconnaissance par l’ex-président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, le PJD, parti au pouvoir, connaît des perturbations internes relatives à des désaccords entraînant des démissions successives.
R. I.