La répression marocaine contre les civils sahraouis atteint son paroxysme
La répression marocaine contre les civils sahraouis dans les territoires occupés du Sahara Occidental a atteint des niveaux indescriptibles depuis la reprise de la guerre dans la région, indique samedi un nouveau rapport sahraoui qui rappelle au Comité international de la Croix-Rouge son devoir de protéger les civils en temps de guerre, selon des médias sahraouis.
El-Confidential Sahraoui qui a réalisé le rapport, s’appuie sur les données du gouvernement de la République sahraouie, de l’Association des défenseurs des droits de l’Homme sahraouis (CODESA), la Commission nationale sahraouie des droits de l’Homme (CONASADH), l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA), Ligue de protection des prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines (LPPS) et Equipe Media.
Le rapport souligne que «la grande vague de représailles déclenchée, dans une plus large mesure contre les journalistes et les militants des droits humains, en particulier les femmes et les jeunes mineurs, a déclenché des manifestations qui ont également été réprimées par les forces de police».
Il est fait état d’un siège extrêmement intense dans les territoires occupés. «La répression est implacable et atteint tous les secteurs, zones et sphères de la société civile sahraouie résidant dans les villes occupées de Laâyoune, Smara, Dakhla et Boujedour», a-t-on précisé, affirmant que les Sahraouis sont soumis non seulement à des violences physiques, mais aussi à des discriminations au travail et à l’école.
Le rapport ajoute que le Makhzen a transformé les territoires sahraouis occupés en une sorte de «vaste prison à ciel ouvert», utilisant une «répression disproportionnée : passages à tabac, persécutions, arrestations, procès arbitraires, vols, coupures délibérées d’électricité et de téléphonie».
«Ces actes odieux, documentés et photographiés, se poursuivent aujourd’hui sans que personne n’intervienne pour protéger les civils sahraouis dans les situations de conflit armé, une condition qui rend leur protection nécessaire au regard du droit international humanitaire», soutient le rapport.
En seulement 4 mois de guerre, l’assignation à résidence a été étendue à près de trente maisons de militants des droits humains et de journalistes sahraouis, la plupart de ces sièges ont eu lieu dans la ville occupée de Laâyoune.
R. I.
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