Comment reconnaître les mercenaires du mouvement Rachad dans le Hirak
Par Nabil D. – «Le premier Hirak regardait devant, le second regarde dans le rétroviseur», a ironisé un observateur de la scène politique nationale qui ajoute qu’«en 1991, voter contre le FIS équivalait à une apostasie ; en 2021, démasquer Rachad équivaut à diaboliser le Hirak». Cette source, qui surveille l’activisme de Rachad comme le lait sur le feu, explique comment ce mouvement islamiste, succédané du FIS dissous, agit au cœur du Hirak et comment il est facile d’en repérer les mercenaires qu’il infiltre parmi les manifestants pour en orienter les slogans de façon subtile, voire subliminale.
«Pour reconnaître les éléments de Rachad et du FIS, il suffit de braquer son regard vers les éléments qui scandent des slogans liés à la décennie noire et brandissent des images d’anciens responsables militaires aujourd’hui à la retraite pour comprendre qu’ils sont en mission commandée, moyennant argent», précise notre source qui rappelle que de nombreux intervenants sur les réseaux sociaux «ont prouvé par A+B que de grosses sommes d’argent circulent chez ce mouvement, en provenance du Maroc notamment, et qui servent à faire tourner la machine de la propagande sur Facebook et YouTube, ainsi qu’à rémunérer les activités de Rachad sur place».
«La dérive du Hirak n’a pas commencé après la reprise de ce dernier le 16 février à Kherrata, ni même le 22 d’après, à travers le pays, mais les dernières semaines de la première édition, lorsque les agitateurs à partir de Londres et Paris incitaient les Algériens à continuer à sortir dans la rue malgré la foudroyante première vague de l’épidémie du Covid-19», explique notre source selon laquelle «la connivence entre Rachad et l’ancien patron de la sécurité intérieure, le général Wassini Bouazza, actuellement en prison, a été confirmée par le chef de file de ce mouvement islamiste en personne».
En effet, rappelle notre source, «dès la déchéance de Bouteflika, soit quelques semaines après le début du Hirak, des éléments étaient infiltrés par Wassini Bouazza parmi les manifestants pour scander des slogans contre les anciens hauts gradés de l’ANP pour détourner l’attention vers eux et épargner Gaïd-Salah, dans une vaine tentative de faire oublier aux Algériens les véritables raisons qui les ont fait sortir dans la rue et les faire retourner trente ans en arrière alors qu’ils aspiraient à en finir avec le système de gouvernance archaïque». «La même méthode a été reprise par Rachad depuis le retour des manifestations pour instiller le fameux qui tue qui créé dans les laboratoires français», note notre source.
N. D.
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