Grave dérive raciste des éléments du MAK lors de la célébration du 20 Avril
Par Abdelkader S. – Les éléments du Mouvement autonomiste du MAK ont scandé des slogans racistes lors des marches célébrant l’anniversaire du Printemps berbère à Tizi Ouzou. Brandissant impunément les drapeaux de cette organisation dirigée à partir de Paris par Ferhat Mehenni, les manifestants ont appelé au «départ des Arabes de la Kabylie». Une grave dérive qui s’ajoute à une absence flagrante de l’Etat dans ces moments extrêmement difficiles que traverse l’Algérie à cause de la gestion hasardeuse de Gaïd-Salah durant l’année où il a pris le pays en otage.
Deux mouvances, les séparatistes du MAK et les islamistes de Rachad, succédané du FIS dissous, mènent une politique du pire, en poussant au pourrissement et à la confrontation, dans l’espoir de rééditer le chaos des années 1990. Le grand nombre de drapeaux du MAK brandis ce 20 avril à Tizi Ouzou résonne comme une démonstration de force de ce mouvement appuyé et financé par des officines étrangères, y compris Israël où son chef de file s’est rendu il y a quelques années.
La tendance extrémiste du MAK n’est plus à démontrer. Récemment, un dissident a mis à nu les pratiques peu amènes de cette organisation et de son président. Cet ancien proche de Ferhat Mehenni, lui aussi établi dans la capitale française, a surtout révélé comment le MAK et les transfuges du FFS sont en train d’«islamiser la Kabylie», en pactisant avec le FIS et le mouvement Rachad. L’intervenant n’a pas cité ces deux entités nommément, mais a clairement indiqué qu’une alliance tacite a été scellée entre l’organisation de Ferhat Mehenni et les islamistes, l’ancien chanteur d’Imazighen Imoula cherchant à se servir de cette composante de la société pour parvenir à ses objectifs.
Il a également accusé le fondateur du MAK d’avoir fait fortune grâce à cette organisation, en expliquant que ce dernier détourne l’argent des taxes obligatoires pour l’établissement de la carte d’identité et du passeport «kabyles», ainsi que la confection et la commercialisation des fanions, des t-shirts et des drapeaux du MAK. «D’où le fils de Ferhat Mehenni tient-il l’argent qui lui a permis d’acheter un bistrot d’une valeur de 500 000 euros situé juste en face de la gare de Lyon [dans le XIIe arrondissement de Paris] ?» s’est-il interrogé. Plus grave, le dissident a qualifié le MAK d’organisation «terroriste» pour avoir été «menacé de mort» en raison de ses révélations qui semblent déstabiliser Ferhat Mehenni et son «gouvernement».
Une source informée a, par ailleurs, levé le voile sur une autre grave affaire impliquant Ferhat Mehenni qui «a facilité à des milliers de jeunes Algériens issus de Kabylie l’obtention d’un permis de séjour sur le territoire français». «Ainsi, précise notre source, il a fait établir à des milliers de personnes des cartes d’identité et des passeports kabyles au nom de son pseudo-gouvernement provisoire installé en France en contrepartie d’importantes sommes d’argent». «Ces pièces d’identité ont été utilisées pour l’octroi de permis de séjour auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en se présentant comme des opposants persécutés et victimes des autorités algériennes».
A. S.
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