Zekri dénonce : «L’affaire Djabelkhir est une grave atteinte à la liberté de pensée»
«Je salue le courage de l’académicien Saïd Djabelkhir qui, loin d’être intimidé, a fait part de sa résolution à persévérer dans sa quête du savoir comme nous l’enseigne l’islam de la tolérance et du juste milieu», a déclaré à Algeriepatriotique le président de la mosquée de la Paix, à Nîmes, dans le sud-ouest de la France, Abdallah Zekri.
Pour lui, la condamnation de l’islamologue algérien à trois ans de prison est «inquiétante» car «c’est une grave atteinte à la liberté de pensée». «M. Djabelkhir est issu de l’université islamique d’Alger, c’est un brillant chercheur. Il n’a rien transgressé en exposant ses connaissances, n’a jamais mis en cause le Coran, il apporte, au contraire, des éclairages», a-t-il indiqué, par ailleurs, au journal L’Humanité. «Je rends hommage à son courage face aux salafistes», a-t-il soutenu, en estimant que ces derniers «tentent absolument d’étouffer toute pensée de progrès».
Abdallah Zekri met en garde contre ce danger, en appelant à «faire attention aux conséquences sur l’éducation de nos enfants». «Nous nous battons ici en France pour un islam des Lumières, nous passons notre temps à combattre le salafisme, tout autant que les comportements racistes à travers le débat d’idées, et voilà que c’est l’image même de l’Algérie qui est ternie par un verdict moyenâgeux», s’est indigné le président de l’Observatoire contre l’islamophobie dans les colonnes du quotidien français. «J’espère que l’on va vite sortir de cette mascarade et que l’universitaire sera rétabli dans ses droits en appel», a-t-il conclu.
M. K.
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