Nouveaux faits dans l’affaire de l’argent versé par Doha à Bernard-Henri Lévy
Par Abdelkader S. – Le directeur de Blast, qui a révélé la rémunération par le Qatar du sioniste Bernard-Henri Lévy pour son rôle joué dans la destruction de la Libye et l’assassinat de Mouammar Kadhafi en 2011, a dévoilé de nouveaux éléments dans un enregistrement vidéo suite à une plainte déposée par le «philosophe» contre le site, après avoir tenté, vainement, d’empêcher la publication de l’article le mettant en cause.
Denis Robert a, d’abord, dénoncé les médias dominants français qui ont accordé à Bernard-Henri Lévy «dix passages sur plusieurs chaînes en une semaine», des interviews qu’il a qualifiées de «gélatineuses à souhait» et «pleines de suffisance et d’omissions». «Des invitations, a-t-il déploré, pour un livre mineur qui recycle dans un style pompeux et ampoulé ses piges de Paris Match, piges pour lesquelles il a été payé, sur lesquelles il fait faire un documentaire financé par le service public», allusion à France Télévisions et Arte, «mécènes […] du réalisateur le plus choyé et le mieux financé du paysage audiovisuel français».
«Bernard-Henri Lévy, c’est le bourgeois libéral, c’est le business de la fausse vertu ; Bernard-Henri Lévy, c’est fatiguant et répétitif, sa présence quasi quotidienne dans des télés et radios complaisantes est le symptôme d’un abrutissement généralisé, de la perte de tout sens critique», a dénoncé le journaliste d’investigations qui dénonce «les agissements liberticides et belliqueux du pigiste de luxe qui refourgue sa quincaillerie».
Evoquant la plainte en diffamation déposée contre le site, Denis Robert a estimé que celle-ci était «un signe que nous sommes sur le bon chemin [car] déplaire à ce point à Bernard-Henri Lévy est un gage d’indépendance et de qualité journalistique dans cet univers médiatique où on lui déroule le tapis rouge partout». «Je n’ai aucun regret, à ce jour, d’avoir publié les documents mettant en cause Bernard-Henri Lévy, Carla Bruni et le fils de Michel Platini», a-t-il asséné, en précisant que sa source qui «les possède depuis plusieurs années, est en opposition contre l’émir du Qatar et sa politique nationale et internationale». Il a ajouté que celle-ci prenait de gros risques à fournir ces informations.
«Toutes les expertises confiées à un ancien traducteur ayant travaillé au Qatar et à des agents de renseignement sont revenues positives et ont donc authentifié les lettres dont les dates correspondaient aux événements» y afférents, a fait savoir le directeur de Blast, qui assure que l’enquête a été «minutieuse» et que lui-même et les journalistes chevronnés quoi ont mené l’enquête ont «pris le temps nécessaire pour avoir tous les éléments en main».
Denis Robert a, enfin, révélé que Bernard-Henri Lévy a tout fait pour empêcher la parution de l’article «par ses amis interposés», la veille de sa diffusion. Selon lui, le récent limogeage du ministre qatari de l’Economie, qui était directeur du Trésor au moment des faits et avait reçu mission d’exécuter les virements réclamés par l’émir du Qatar, est lié à l’enquête de Blast dont le directeur, résolu à aller jusqu’au bout dans la révélation des dessous de ce dossier, annonce qu’un nouvel article est sous presse.
«J’espère que le tribunal et les magistrats qui nous jugeront le 16 juin prochain entendront nos arguments», a-t-il conclu.
A. S.
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