Le PCF : «Le Maroc est un Etat voyou et Bourita l’homme des basses besognes»
Par Kamel M. – Le Parti communiste français a dit tout haut ce que les Français pensent tout bas, dénonçant le «cynisme du pouvoir marocain», qualifié d’«abject». Revenant sur l’affaire de Ceuta, le PCF fustige une «orchestration largement préparée en amont» par Rabat, qui «utilise la détresse sociale et la précarité de sa jeunesse, poussée par le désespoir, la misère qui explose et les inégalités croissantes afin d’exercer des pressions diplomatiques sur les pays de l’Union européenne».
Dans une tribune intitulée «Maroc : le cynisme et les menaces d’un Etat voyou» et signée par le responsable-adjoint du secteur international du PCF chargé du Maghreb et du Moyen-Orient, ce dernier estime que «cet épisode, qui n’est pas nouveau, jette une lumière crue sur la réalité du régime de Mohammed VI qui […] n’hésite pas à sacrifier son peuple, à faire du chantage aux migrants et à laisser planer le doute sur la coopération contre le terrorisme».
Le PCF pointe le «deal honteux» entre l’ancien président américain Donald Trump, le déjà ex-Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le roi du Maroc reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental en échange d’une normalisation des relations avec Israël, faisant que «Rabat se croit tout permis».
Formulant une critique sévère contre le ministre marocain des Affaires étrangères, le PCF souligne que Nasser Bourita est «l’homme de toutes les basses besognes», multipliant, selon le parti français, «les intimidations auprès des capitales européennes afin que celles-ci emboîtent le pas de la violation du droit international», tout en relevant que «les récents événements de Palestine, avec la destruction de Gaza, ont créé une certaine fébrilité car l’abandon des Palestiniens par Rabat ne s’est traduit par aucune concession de la part de Benyamin Netanyahou, alors que l’opinion publique marocaine ne faiblit pas dans sa solidarité avec le peuple palestinien».
«L’agressivité marocaine s’explique aussi par le dévoilement sur la scène internationale de l’ampleur des régressions démocratiques», précise le PCF qui s’interroge : «Combien de temps encore le gouvernement français va-t-il fermer les yeux sur les atteintes aux libertés, l’agressivité et l’expansionnisme marocain, facteurs de déstabilisation régionale ?»
K. M.
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