Quand la «meute» lynche un général français pour avoir juste insinué que…
Par Abdelkader S. – «Ah non, on ne va pas partir là-dessus, on va en rester là, je suis désolé, Mon général, on ne peut pas laisser dire ça sur antenne, je suis désolé, je suis désolé, non, non, on arrête là, on coupe, s’il vous plaît, on arrête le général, voilà, merci, on ne peut pas continuer là-dessus, c’est surréaliste !» apostrophe Jean-Marc Morandini, qui stoppe net l’entretien avec le général à la retraite Dominique Delawarde sur le plateau de CNews. Et la machine judiciaire et médiatique de s’abattre sur l’officier de l’armée française : une enquête est immédiatement ouverte à son encontre pour «propos antisémites».
Mais qu’a dit le général pour qu’il soit ainsi voué à la guillotine ? Répondant au sondeur Claude Prosternak, qui lui demandait de lui expliquer qui l’invité «indésirable» de la chaîne du groupe Canal+ visait en affirmant que «[nous savons] qui contrôle la meute médiatique occidentale», le saint-cyrien a d’abord tenté de zigzaguer : «Vous savez bien qui contrôle la meute médiatique dans le monde et en France, qui contrôle le Washington Post, qui contrôle le New York Times, qui contrôle chez nous BFMTV et tous les journaux qui viennent se grouper autour.» Mais il sera poussé à trancher dans le vif : «Qui ? Ben, c’est la communauté que vous connaissez bien !» a-t-il asséné, avant d’être interrompu de façon brutale par le présentateur qui voyait sa carrière s’écrouler si jamais le général prononçait le mot proscrit.
Réaction effarouchée dans le studio : «Mon Dieu !» «Mais ce n’est pas possible !» «Voilà pourquoi on les a traités de factieux !» entend-on dans un brouhaha qui empêchera l’intervenant d’aller plus loin dans son analyse. Etrangement, bien que s’étant limité au terme «communauté», sans dire laquelle, le général Dominique Delawarde sera attaqué en justice pour «antisémitisme». Comment ceux qui ont lancé les cris d’orfraie et qui ont décidé de l’ester savent-ils de quelle communauté il voulait parler ? Pourquoi le complexe médiatico-judiciaire s’est-il senti morveux et s’est-il mouché dès la fin de l’émission, lâchant la «meute» contre le même général à qui il était reproché qu’il l’eût montrée du doigt quelque temps auparavant ?
Le général Delawarde – qu’il ait raison ou qu’il ait tort – n’avait, en tout cas, pas eu le temps d’aller plus loin dans son raisonnement pour se faire lyncher par les médias et l’appareil judiciaire français «libres», «indépendants» et «démocratiques».
A. S.
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