L’Algérie, l’Egypte, le Congo et le Cap Vert appellent à la création d’une Agence africaine du médicament
Les ministres de la Santé de quatre pays africains (Algérie, République démocratique du Congo, Egypte et Cap Vert) et les représentants d’organisations internationales, de groupes de patients et de l’industrie pharmaceutique ont réaffirmé, lors d’une table ronde de haut niveau, l’urgence de mettre en place une autorité de réglementation en Afrique, en particulier dans le contexte épidémique de Covid-19. La fragmentation actuelle des systèmes de réglementation sur le continent africain rend en effet l’élaboration d’une réponse appropriée compliquée.
Les ministres de la Santé et les participants à la table ronde ont défini les premiers travaux de l’Agence africaine du médicament (AMA) avec l’objectif qu’elle devienne l’un des systèmes réglementaires les plus efficaces et les plus modernes au monde. Une fois établie, l’Agence tiendra un rôle majeur en supervisant l’autorisation de mise sur le marché rapide et efficace de vaccins, de médicaments et de différents produits de santé, sûrs et de qualité afin de contrôler et traiter les maladies en Afrique, selon des normes réglementaires solides.
L’Agence renforcera également les compétences réglementaires sur tout le continent. En pratique, cela signifie que les autorités réglementaires nationales seront en mesure de s’appuyer sur le travail effectué par leurs homologues dans d’autres pays, réduisant ainsi considérablement le temps nécessaire pour que les médicaments, les vaccins ou les tests diagnostiques arrivent sur le marché. Pour de nombreux pays, l’AMA promet également de stimuler la croissance industrielle et économique, en encourageant le développement de l’industrie pharmaceutique locale et l’établissement de centres d’excellence pour la recherche sur le continent.
La mobilisation et l’ambition sont fortes mais doivent maintenant se traduire en actions concrètes. Lors de la table ronde, une nouvelle alliance regroupant plusieurs acteurs non étatiques a été annoncée – l’Alliance du Traité de l’Agence africaine du médicament (AMATA) – pour obtenir une ratification rapide du traité, ainsi qu’un engagement significatif avec les patients, l’industrie et les autres parties concernées une fois que l’Agence sera opérationnelle.
C. P.
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