Naïma Salhi devrait être interpellée au même titre que Nordine Aït Hamouda
Par Youcef Benzatat et Houari A. – Naïma Salhi devrait être inquiétée au même titre que Nordine Aït Hamouda, qui a dénié à la personne de l’Emir Abdelkader d’avoir été le fondateur de l’Etat national algérien dans sa phase moderne, alimentant et renforçant le risque de partition de l’Algérie. Cette attaque contre l’Emir est une négation explicite du processus de formation de l’Etat national algérien dans sa phase moderne, pour laquelle l’Emir Abdelkader a consacré dix-sept ans de sa vie à structurer, en combattant le colonialisme français jusqu’à épuisement de son armée et la démission des tribus qui l’ont abandonné seul avec sa smala contre l’armée la plus puissante de l’époque.
Naïma Salhi avait commis le même déni envers Massinissa, qui a été le premier responsable politique algérien à avoir initié les premiers fondements de l’Etat national algérien dans l’Antiquité, après avoir unifié pendant un temps les royaumes de Cirta et de Siga, approximativement dans les frontières actuelles avec la Tunisie et le Maroc. Elle avait déclaré sur sa page Facebook : «Que ce Massinissa traître et chien de Rome aille en enfer, lui, sa langue et ceux qui le suivent ! Grâce à Dieu de nous avoir bénis de la langue arabe et de l’islam qui ont libéré l’Algérie et l’Afrique du Nord !»
C’est inacceptable et inadmissible comme déni, car il ampute l’identité nationale de sa dimension métissée, comme il ampute la langue et la culture des Algériens de leurs dimensions transculturelles au profit exclusif de la langue arabe et de l’identité religieuse musulmane.
Pour rappel, un ancien membre du «conseil national» du «parti» de Naïma Salhi a tout balancé sur cette ex-députée islamiste cooptée à l’Assemblée populaire nationale, qui a défrayé la chronique avec ses déclarations racistes. Lakhdar Lghoul était secrétaire de wilaya à Djelfa où il exerce l’activité de correspondant de presse. Il a enregistré une vidéo, en mars dernier, par «acquis de conscience», comme il l’expliquait.
«Naïma Salhi est une femme dangereuse et elle vous mène tout droit à la catastrophe», avait mis en garde cet ancien cadre du «parti fantoche», comme il le qualifie. «C’est une personne qui appelle au désordre et à la discorde en faisant se soulever les Algériens les uns contre les autres», avait-il affirmé, en ajoutant qu’elle œuvre à «provoquer une guerre civile». «Ces comportements, notamment depuis que son immunité a été levée, démontrent qu’elle est atteinte de troubles psychiatriques», avait fait savoir cet ancien bras droit de Salhi, qui avait appelé les autorités à «agir avant qu’il ne soit trop tard» car, avait-il expliqué, «elle s’apprête à commettre l’irréparable».
«Le parti de Naïma Salhi est raciste et régionaliste», avait, en outre, souligné Lakhdar Lghoul, en précisant qu’il ne compte dans ses rangs qu’une partie des Algériens à l’exclusion d’une autre. «A chaque fois que nous nous réunissions avec elle, elle nous incitait à entreprendre des actions hostiles à nos compatriotes de Kabylie», avait-il révélé. «Je le dis ouvertement, cette femme est raciste et elle obéit à des agendas étrangers», avait encore affirmé ce citoyen de Djelfa, selon lequel Naïma Salhi, qu’il qualifie de «femme très dangereuse» lui a demandé l’accès à sa page Facebook pour «insulter les Kabyles».
Y. B./H. A.
Comment (63)