Rachad exfiltre ses éléments d’Algérie de façon clandestine par voie maritime
Par Nabil D. – Signe de déconfiture, le mouvement terroriste Rachad exfiltre ses éléments les plus actifs vers l’Europe, clandestinement, par voie maritime. Cette opération fait certainement partie d’un plan d’envergure, inscrite comme une solution au cas où l’action subversive organisée à partir de plusieurs capitales européennes venait à échouer. Et c’est le cas.
Il aura suffi d’une procédure administrative banale imposée par le ministère de l’Intérieur et d’une décision du Haut Conseil de sécurité classant le mouvement présidé par le binôme Zitout-Dhina comme organisation terroriste pour que ce qui semblait être une «révolution» s’écroule comme un château de cartes. Après avoir saboté le mouvement populaire du 22 Février en le déviant de sa trajectoire au profit des forces obscurantistes du FIS dissous, Rachad cache sa défaite en poursuivant sa propagande via les réseaux sociaux, mais s’emploie, dans le même temps, à faire fuir ses membres que ce mouvement envoyait au feu en Algérie.
Certains se demandent comment des agitateurs fichés et surveillés ont pu quitter le pays au milieu de candidats à l’émigration clandestine, à bord d’embarcations de fortune à destination de l’Espagne. Les autorités ont-elles laissé faire pour se débarrasser de personnes indésirables sur le territoire national, quitte à les laisser «aboyer» à partir de l’étranger, sachant que cela n’aura désormais aucun impact sur l’opinion publique, d’autant que les affaires juteuses des dirigeants de Rachad ont été démasquées ?
Les officines secrètes – marocaines, turques, qataries, etc. – et les cercles islamo-gauchistes français – proches des anciens éléments de l’aile dure du FFS pro-FIS, Karim Tabbou, Mustapha Bouchachi et Nabila Smaïl, entre autres – qui soutiennent le mouvement islamiste Rachad ont compris que leur plan est voué à l’échec, qu’il n’y a plus aucune issue à la protestation de rue et que le pouvoir en Algérie n’a cure de ces marches hebdomadaires de plus en plus minoritaires et désormais cantonnées à deux wilayas. C’est clairement à ceux-là que le président Tebboune s’adressait en affirmant, à l’occasion des élections législatives, que le nombre de votants lui importait peu. Le pouvoir poursuit donc son chemin en exécutant une feuille de route sans aucunement être gêné ni par le succédanée du FIS ni par le MAK.
Rachad vient de démontrer une fois pour toutes qu’il a envisagé toutes les solutions dans le cas où le plan de déstabilisation de l’Algérie échouerait. Une de ces solutions consistait donc à faire fuir ses collaborateurs locaux après avoir entraîné des milliers de citoyens dans une voie sans issue, après leur avoir fait courir de nombreux risques et après avoir fait jeter un certain nombre d’entre eux en prison. Les éléments récupérés finiront comme réfugiés politiques soit auprès de Larbi Zitout en Grande-Bretagne, soit chez Mourad Dhina, Rachid Mesli, Lyès Filali ou Ghani Mehdi en Suisse. Quant à leurs ouailles égarées demeurées en Algérie, elles n’auront que leurs yeux pour pleurer.
N. D.
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