Ces fourbes du PS qui repêchent le FIS en Algérie et coulent le PJD au Maroc
Par Mohamed K. – S’il était encore besoin de prouver l’hypocrisie du Parti socialiste français, Julien Dray vient d’en faire l’éclatante démonstration dans une récente intervention sur la chaîne d’information en continu LCI. Cet ancien député du PS a, en effet, affirmé que, «dans le combat contre l’islamisme, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles», se disant même «un peu étonné que, depuis quelques jours, dans le monde médiatique [français] actuel, on n’ait pas pris en considération ce qu’il vient de se passer dans les élections au Maroc». «Je pense, a-t-il étayé, que c’est un élément très important : pour la première fois, par les urnes, le mouvement islamiste a été battu et platement battu».
L’encarté de la formation politique de François Mitterrand qui, dans les années 1990, dénonçait l’arrêt du processus électoral biaisé qui allait afghaniser l’Algérie – trente ans plus tard, la France s’inquiète de ce que les talibans reprennent le pouvoir à Kaboul et commettent déjà des exactions –, pense que «là [dans le cas des élections marocaines, ndlr], on devrait, nous, s’en réjouir». «Et, d’ailleurs, regardez ce qu’a fait le roi du Maroc, parce que c’est une part de son travail : les islamistes qui étaient au pouvoir depuis dix ans sont passés de cent vingt députés à douze», jubile-t-il. «Il y a une augmentation de la participation et c’est une défaite historique qui va servir, y compris par rapport à la Tunisie», se dit, convaincu, le militant socialiste. «Donc, vous voyez, renchérit-il, il faut se battre fermement contre l’islamisme, mais montrer qu’il n’y a pas de fatalité à cela, il peut se passer quelque chose, y compris dans les Etats qui sont concernés par cette confrontation.»
«Je trouve qu’on a tort de ne pas aider ces pays-là, on a tort de ne pas les mettre en avant», regrette Julien Dray qui, sous Mitterrand, déplorait plutôt que la France n’ait pas suffisamment aidé le parti extrémiste du FIS qui voulait se servir de la démocratie pour prendre le pouvoir et l’éliminer une fois toutes les institutions entre les mains des «califes». «Ce qu’il s’est passé au Maroc, ce n’est pas rien, ils ont gagné les élections alors qu’ils viennent de reconsidérer leurs rapports avec Israël et que cela a donné lieu à une montée en puissance partout. Malgré tout, la population marocaine a dit on va dans ce sens-là», se contredit le politicien français, en ce que les Marocains ont désavoué les islamistes du PJD pour avoir, justement, signé le pacte d’allégeance à l’entité sioniste au nom d’un peuple qui le rejette dans son écrasante majorité.
C’est ce même partisan zélé d’Israël qui, en février 2019, mettait son grain de sel dans les manifestations pacifiques qui venaient de débuter en Algérie. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, il exhortait les Algériens à manifester massivement dès le lendemain. «Demain, il y aura de nouvelles manifestations et elles risquent d’être gigantesques. […] Notre rôle à nous, maintenant, c’est d’être aux côtés du peuple algérien et de l’aider à construire enfin cette nouvelle Algérie», avait affirmé ce pied-noir natif d’Oran.
«C’est un mouvement spontané. Je sais, tout le monde va nous dire les printemps arabes, les barbus, l’islamisme, mais ce n’est pas ça ce qui s’est passé. D’ailleurs, toutes les forces existantes ont été dépassées. C’est un mouvement quasi spontané qui ressemble un peu au mouvement des Gilets jaunes qui a touché l’Algérie», s’était lâché l’homme empêtré dans une affaire de détournement de plus de 350 000 euros et repêché par François Hollande.
Il faut savoir que Julien Dray a adhéré au Parti socialiste au moment de l’avènement de François Mitterrand au pouvoir. Ce même François Mitterrand qui avait décrété un embargo sur les armes contre l’Algérie pour empêcher les forces de sécurité de combattre le terrorisme islamiste après avoir appelé ouvertement à laisser le parti extrémiste du FIS instaurer un Etat théocratique et accueilli ses militants les plus violents sur le sol français.
M. K.
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