Plan d’action du gouvernement : le volet social domine les débats à l’APN
Les interventions des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) lors du débat du Plan d’action du gouvernement se sont axées sur les questions liées à la santé, l’éducation, l’enseignement supérieur, l’habitat, l’emploi et le pouvoir d’achat.
Au deuxième jour du débat du Plan d’action du gouvernement, des intervenants ont salué les efforts du gouvernement dans l’élaboration d’un programme «à même de répondre aux exigences de la conjoncture actuelle et à la démarche d’édification de l’Algérie nouvelle», mettant l’accent sur les principales revendications des citoyens, notamment celles relatives à la santé publique, l’éducation, l’enseignement supérieur, l’habitat, l’emploi et le pouvoir d’achat.
Pour Farida Ilimi, députée du Front de libération nationale (FLN), la pandémie du Covid-19 a «établi l’absence d’une gestion stratégique de la crise, d’où la perturbation des prestations sanitaires assurées au citoyen, notamment en matière d’oxygène et de prise en charge des malades chroniques».
Elle a souligné l’impératif de «créer une cellule de crise pour le traitement des dysfonctionnements de gestion, en prévision d’une persistance de la pandémie, et ce pour éviter ses répercussions dangereuses sur la santé publique».
S’agissant de la gratuité des soins pour les citoyens à revenu limité, Abdessalem Bachagha, député du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a indiqué que cette question exige «un débat large et profond auquel tout un chacun doit contribuer», soulignant «la nécessité de lever le gel sur les projets du secteur, notamment pour ce qui est des services des urgences, de gynécologie-obstétrique et des Centres anticancer (CAC) pour éviter au citoyen le déplacement».
Il s’est interrogé sur le rôle de l’Agence nationale de sécurité sanitaire dont la création a été annoncée, et qui devrait jouer «un rôle prospectif des nouvelles vagues du Covid-19 et des méthodes de lutte contre la pandémie».
Par ailleurs, le député Abderrahmane Salhi (Front El-Moustakbal) a plaidé en faveur d’une hausse des salaires au regard de la situation économique et de la flambée des prix, a-t-il dit, appelant à la révision de la grille des salaires et du salaire national minimum garanti (SNMG).
Evoquant la question du logement, le député Messaoud Guesri (parti du Front de libération nationale) a estimé que «malgré les efforts consentis et les fonds alloués pour éliminer la crise du logement, des insuffisances demeurent au grand dam des citoyens».
«Il faut revoir la formule du logement social et assurer une distribution équitable des logements, toutes formules confondues», a-t-il insisté.
Le parlementaire Kadda Nedjadi (Indépendants) a, lui, fustigé ce qu’il a qualifié de «distribution inéquitable» des logements, faisant observer que «certaines wilayas ont été exclues des quotas de logements». Il faut revoir cette question, a-t-il dit.
Le débat général atour du Plan d’action du gouvernement se poursuit mercredi, en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, qui répondra aux députés jeudi matin.
R. N.
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