La France dirigée par des ballots et envahie d’antiques tacots
Par Khider Mesloub – A l’image de sa population affligée par la sénescence et de sa classe politique en pleine dégénérescence, le parc automobile de la France est en butte également au vieillissement. Signe des temps, au moment où la France investit des milliards dans la haute technologie spatiale pour ambitionner encombrer le ciel d’engins futuristes, son territoire est réduit à accueillir sur son réseau routier, aux chaussées crevassées, principalement des obsolètes tacots, ces asticots motorisés qui défigurent son paysage urbain, dévorent ses centre-villes, polluent son écosystème.
S’il fallait une preuve de la tiers-mondisation de la France, elle nous est administrée par l’appauvrissement de son parc automobile, corollaire de l’avilissement de sa classe dirigeante à la pensée politique affligeante et à la conduite flétrissante, illustrée par ses exécrables agissements à l’égard des populations immigrées, notamment d’origine arabe et de confession musulmane, transformées en auto-tamponneuses politiques servant d’attraction aux chauffards de la République française qui écrasent le débat avec leurs nauséabonds discours véhiculant les plus abjects préjugés racistes, et accidentent la vie des Maghrébins avec leurs mesures de rétorsion en matière de visas dont la vitesse de délivrance est désormais réduite de moitié, entraînant une baisse drastique de la circulation entre les territoires algérien et français, en particulier pour les Algériens privés de ce fameux permis de sortie.
Pourtant, la France fait partie des pays privilégiés outillés encore (provisoirement) de constructeurs de voitures mondialement célèbres : Renault, Peugeot, Citroën.
Autre paradoxe : quoiqu’elle dispose de trois grands constructeurs d’automobiles, la majorité des voitures françaises sont produites hors Hexagone, dans des pays étrangers (à la main-d’œuvre bon marché). Autre bizarrerie : en dépit de la fabrication de véhicules de haute cylindrée, presque les deux-tiers des voitures neuves immatriculées en France sont de petits modèles d’entrée de gamme, comme sa classe dirigeante, de piètre qualité morale, formée sur le modèle sioniste réputé pour son racisme institutionnel, son esprit de domination, sa mentalité de colonisateur, son tempérament belliqueux, son arrogance. N’est-ce pas un sioniste invétéré, fraîchement naturalisé français, l’inénarrable Zemmour, renégat algérien, qui donne le tempo à la campagne électorale présidentielle, avec sa thématique politique pestilentielle.
Globalement, les ventes des voitures moins de deux ans, sans jeu de mots, reculent, tandis que le segment des véhicules âgés de plus de dix ans ne cesse d’accélérer son emprise sur le marché. Comme la France de la culture dégringole, doublée par l’extrême-droite, par la France de la rancissure, cette culture rongée par la moisissure.
En effet, le marché des véhicules d’occasion connaît une progression exponentielle, signe de l’appauvrissement de la France, de la montée du chômage, de la baisse du pouvoir d’achat de nombreuses catégories socioprofessionnelles. En 2020, les ventes de véhicules âgés de plus de 16 ans ont progressé de presque 25%, à l’image de la population française vieillissante constamment en progression et, surtout, en régression sociale. Selon de nombreuses études, il s’agit d’une tendance structurelle et durable.
Aussi la France emprunte-elle la voie des pays pauvres encombrés de véhicules bas de gamme, à l’image de ses médiocres dirigeants aux idées politiques congestionnées de xénophobie. Nul doute, les voitures de catégorie supérieure ont majoritairement déserté les routes françaises, transformées en fourrières ambulantes, comme le progrès a disparu du paysage culturel français, paysage transformé en rase campagne économique, en champ de ruine social, en champ de bataille islamophobique. A l’instar de ses hôpitaux délabrés transformés en mouroirs, le souffreteux paysage automobile français est pathologiquement congestionné de quincailleries motorisées polluantes et dangereuses. Pour un pays qui a érigé l’écologie en emblème de lutte nationale, la circulation de ces antiques carcasses toxiques écorne l’image de la France politiquement moderne et verte (en vrai réactionnaire et brune). Sans conteste, la dégradation du parc automobile français contrecarre les objectifs de modernisation et de dépollution de ce secteur, défendu par le gouvernement Macron, comme les prétentions de rénovation morale de la France affichées par sa polluante classe politique sont démenties par l’émission toxique d’une rhétorique xénophobe, foncièrement antimusulmane.
Aujourd’hui, le parc automobile français se départage entre deux catégories de voitures, comme la population est désormais politiquement départagée entre les authentiques Français aux consonances patronymiques chrétiennes et les «apocryphes» citoyens affublés de prénoms islamiques. Les modèles d’occasion et low cost, accessibles aux travailleurs impécunieux, et la voiture neuve, apanage des classes privilégiées. Cependant, si le premier secteur est en plein expansion, le marché des véhicules neufs est en chute libre. En effet, le marché automobile français dérape. Il est sur une pente glissante. Toutes les marques françaises sont dans le rouge. La production est en plein ralentissement, aggravée par la hausse des matières premières, du prix du transport du fret et, surtout, la pénurie de composants électroniques.
En l’espace d’une année, entre février 2020 et février 2021, les immatriculations de voitures particulières neuves ont chuté de 21%. Les ventes de voitures neuves de l’année 2020 sont pour la première fois équivalentes à celles de l’année 1975. Cette crise dans le secteur de l’automobile devrait également menacer 60 000 emplois sur tout le territoire chez les constructeurs. En outre, l’effondrement des ventes de véhicules neufs menace nombre de sous-traitants de la filière automobile. Près de 15 000 emplois pourraient disparaître à court terme.
Avec l’aggravation de la crise économique actuelle, la paupérisation généralisée de la population française, la contraction des salaires, l’augmentation des tarifs des matières énergétiques, un prix moyen de la voiture estimé à 26 000 euros, tout porte à croire que l’automobile neuve va devenir un luxe. Comme à l’époque de l’entre-deux-guerres, au moment de l’invention de la voiture thermique, avant la démocratisation de la consommation, seules les élites pourraient s’octroyer une automobile neuve. Et le réseau routier sinistré français va poursuivre sa métamorphose en devenant un cimetière à ciel ouvert asphyxié par la circulation de cercueils ambulants. Car, en matière d’insécurité routière, nul n’ignore que les voitures anciennes sont plus accidentogènes, autrement dit plus meurtrières (comme les vieux pays en pleine décadence, à l’instar de la France, deviennent socialement pathogènes, culturellement criminogènes, politiquement belliqueux). Mais aussi, plus dégradantes aux yeux de l’humanité, offensée par le hideux spectacle véhiculaire, comme pour la nature, souillée par les dépôts de pollution automobile.
K. M.
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