Contribution – Le terrorisme islamiste a laissé place à l’islamisme terrorisant

islamisme terrorisme
Prière collective à même la rue durant le hirak. PPAgency

Une contribution de Khider Mesloub – Si la religion n’est qu’apparence, reflétée sous la forme d’un assemblage de rites ostentatoires, d’interdictions théologiques, d’obligations vestimentaires, en un mot ne se révèle que par son extériorité, alors la religion n’a aucune intériorité. Elle est une coquille vide. Il est coutumier de lire et d’entendre que le terrorisme islamiste a été vaincu en Algérie. Il faut néanmoins nuancer cette assertion. Certes, le terrorisme islamiste a été militairement anéanti mais il a survécu idéologiquement sous une autre forme encore plus sournoise et cruelle. Il a laissé place à l’islamisme terrorisant. A l’islam rigoriste. A l’islam intégriste. A la bigoterie généralisée.

Ainsi, si le terrorisme islamiste a été défait, l’islamisme terrorisant lui a succédé. Aujourd’hui, nul besoin d’armes, de bombes, de conquête du pouvoir par l’action armée pour imposer la charia en Algérie. Nul besoin de force pour terroriser religieusement l’Algérien. Pour soumettre théocratiquement l’Algérien. Nul besoin de coercition étatique pour museler la pensée algérienne. Pour verrouiller l’esprit algérien. Cadenasser la politique algérienne. Démolir la culture algérienne. Pour néantiser la personnalité algérienne. Pour anéantir la psychologie algérienne. Annihiler l’imagination débordante algérienne. Crétiniser l’humour algérien. Déprimer l’humeur algérienne. Dépraver l’honneur algérien. Pour déviriliser l’Algérien. Pour abêtir l’intelligence algérienne. Corroder «l’algérianité» de l’Algérie. Orientaliser l’Algérie. Dénaturer l’Algérie. Violer les traditions algériennes. Transformer les Lumineux algériens en Algériens illuminés.

L’islamisme terrorisant, bien intégré par la majorité des Algériens, s’en acquitte de manière efficiente. Le terrorisme islamiste a, certes, perdu la bataille, mais l’islamisme terrorisant a gagné la guerre. Et cette victoire religieuse sur les esprits est autrement plus prestigieuse et glorieuse que l’aurait été une victoire militaire islamique.

Jadis, le terrorisme islamiste par les armes s’était aliéné la majorité de la population. De nos jours, la majorité de la population s’est alignée par la foi sur l’islamisme terrorisant. Chaque Algérien pratique l’islamisme terrorisant, après avoir éclipsé le terrorisme islamiste. Tout musulman algérien s’érige aujourd’hui en procureur ou en supplétif de la police des mœurs musulmanes pour traquer tout comportement incompatible avec l’orthodoxie islamiste contemporaine dominante. Même à l’étranger, il se conduit de façon inquisitoriale pour imposer son mode de vie islamiste.

On prétend que l’islam sunnite ne comporte pas de clergé, à l’instar de l’Eglise chrétienne. On se trompe. En vérité, de nos jours, chaque Algérien s’est improvisé «curé» salafiste : n’hésitant pas à édicter ses propres principes islamistes, à se muer en confesseur des âmes «égarées», à prescrire sa grille de lecture subjective «musulmanesque», à pourchasser les manquements à ses pratiques érigées en normes, à promulguer des fatwas «musulmaniaques» contre les agissements considérés comme blasphématoires à ses yeux enténébrés d’obscurantisme, à s’ériger en docteur ès «sciences islamiques».

L’islam politique est devenu la politique de l’islam. Entre politisation de l’islam et islamisation de la politique, la raison a perdu son entendement et la foi son discernement. Et l’Algérien, son âme. L’Algérie, son identité.

Aujourd’hui, tout est déterminé par et pour l’islam. En dehors de la doctrine religieuse islamique consacrée par le Livre Saint, partagée par l’ensemble des Algériens, aucune autre forme de pensée n’a droit au chapitre. Elle a envahi toute la société. De sorte que cet islamisme terrorisant est parvenu à éradiquer toutes les différences au sein de la société algérienne, à uniformiser la pensée à force de propagation de cette pensée dictatoriale tentaculaire, moyennant un endoctrinement islamiste totalitaire inculqué dès l’école élémentaire salafisée, épaulée par la cellule familiale, métamorphosée en cellule carcérale de la liberté de penser.

La tolérance légendaire de nos compatriotes a été bannie des cœurs, desséchés par ces nouveaux zélateurs algériens convertis à la nouvelle foi musulmane morbidement exhibitionniste. Naguère riche par sa pluralité ethnique et religieuse – que sont Français, Européens, juifs et autres communautés devenus ? –, par sa diversité culturelle, son hétérogénéité politique, l’Algérie s’est réduite à sa plus insignifiante et rétrograde expression, symbolisée par l’islamisme, cet islam terrorisant. En effet, l’islamisme se caractérise par un islam terrorisant qui fait exploser tous les cadres de pensée rationnelle, éclater les structures culturelles nationales, sauter le canevas discursif universel, anéantir les fonctions et facultés cognitives.

Ce rétrécissement régressif de la vision intellectuelle et culturelle des Algériens a favorisé l’apparition d’une forme autistique de l’existence. L’Algérien, nouvelle version coranique salafisée, est tourné, non pas vers lui-même – c’eût été un narcissisme salutaire, une thérapie psychologique salvatrice –, mais vers sa religion – ou LA version religieuse salafiste importée de l’Orient décadent, Orient devenu désormais le lupanar politique du sionisme. Il ne vit que par et pour sa (nouvelle) religion. Il est musulman avant d’être Algérien. Il sacrifierait plus volontiers sa vie pour cet islam-là que pour l’Algérie. Il aliénerait sans scrupule toute sa millénaire culture – ou plutôt cultures, car l’Algérie a toujours été riche par sa diversité culturelle – pour sa religion. Quitte à perdre son âme. Que lui importe l’identité culturelle algérienne pourvue pourtant de nobles traditions. Dans le cœur de chaque Algérien, la pulsation féconde et bigarrée culturelle a cédé devant la palpitation poussive et monolithique cultuelle. Le corps ne vibre qu’au son du muezzin. Les échos de nos sublimes coutumes ne résonnent plus dans le cœur des Algériens. Les valeurs morales millénaires se sont transmuées en valeurs marchandes avalisées et bénies par le nouvel islam mercantile estampillé wahhabite. L’islam innocent d’antan s’est immolé au feu du capitalisme incendiaire et génocidaire des cultures locales et nationales.

Pour preuve, au lieu de consacrer les deniers publics pour la sauvegarde de nos riches patrimoines laissés à l’abandon à travers tout le pays, ou pour la construction d’universités, de bibliothèques, d’hôpitaux, de gymnases, de logements sociaux décents, le kleptomane régime bouteflikien l’a dilapidé dans l’édification dispendieuse d’une mosquée construite à la gloire du prétendant Pharaon algérien résolu à embaumer l’Algérie dans le souvenir de son règne momifié, magnifié, glorifié, déifié, le défunt Bouteflika – qui aura été déchu en 2019 sans avoir été sacré dans cette «basilique musulmane» des temps modernes.

De fait, comme dans le cas de l’autisme, marqué par des comportements restreints et répétitifs, la vie de l’Algérien aujourd’hui se réduit en l’accomplissement des immuables rites quotidiens qu’aucune volonté humaine ne doit troubler, ni modifier et, encore moins, enrayer. Bien au contraire, tout Algérien, quelles que soient ses convictions, doit se plier au modèle islamiste salafiste dominant. La diversité a plié bagage. Elle s’est effacée devant l’uniformité, la conformité, l’unicité, la morosité religieuse.

Le ciel bleu azur de l’Algérie s’est recouvert d’un ténébreux brouillard religieux, obscurcissant l’horizon intellectuel et culturel d’une moyenâgeuse uniformisation de la pensée unique (inique). L’étroitesse de la pensée s’est ouvert un grand boulevard dans lequel affluent et déferlent à grande vitesse les plus rétrogrades idées archaïques soufflant du désert d’Arabie.

La vacuité existentielle irrigue toutes les artères algériennes embouteillées par un peuple arborant l’ennui sur sa face tourmentée par le vide spirituel. On associe indûment spiritualité et religion. Or, aucune religion ne renferme quelque spiritualité. La spiritualité est ontologiquement inhérente à la personnalité, absolument pas liée à l’entité religieuse. La spiritualité est consubstantiellement reliée au Moi, chevillée à l’âme personnelle. La spiritualité, on l’a ou on ne l’a pas. Tout comme l’empathie, cette capacité de ressentir les émotions, les sentiments, les expériences d’une autre personne ou de se mettre à sa place. La spiritualité ne s’apprend pas à l’école, ni dans les lieux de culte, ni dans les livres profanes ni le Livre Saint. Elle se loge naturellement dans le cœur d’un être empli instinctivement d’humanité. Elle ne peut jamais élire domicile chez des êtres dépourvus de cœur, quoique adeptes d’une religion. A plus forte raison, la spiritualité ne peut trouver hospitalité dans le salafisme, fondé sur la brutalité, la férocité, la bestialité, l’inhumanité.

La religion n’est pas vectrice de spiritualité. Elle n’est pas synonyme de vertu. La preuve par l’Algérie en proie à un climat de violences permanent, en dépit de la profession de foi islamique de ses habitants. Les Algériens, pourtant musulmans, font preuve d’une terrifiante agressivité dans leurs relations sociales. L’esprit belliqueux gouverne leur existence et domine leur tempérament tempétueux. L’islamisation outrancière de la société a généré une hystérisation des comportements, une propagation virale de la violence qui a culminé dans les années 1990, la terrible décennie noire durant laquelle l’islam dévoyé, symbolisé par le vert, avait pris les couleurs rouge sang.

L’esprit religieux fanatique est toujours agité, excité, enflammé, angoissé, déchaîné. Il n’aspire au repos, à la quiétude, à la sérénité qu’une fois trépassé, une fois dans l’au-delà. Sa vie terrestre n’est qu’une guerre permanente contre lui-même et surtout contre les autres esprits réfractaires, insubordonnés, séditieux, épris de liberté. Le fanatique religieux pourchasse tous ses penchants naturels terrestres pour se conformer aux recommandations fantasmées célestes. Il n’est jamais en accord avec sa conscience toujours suspicieuse, soupçonneuse, éternellement despotique. Tout comme il dompte sa conscience tourmentée pour demeurer fidèle aux exigences de son créateur, il voudrait soumettre toutes les consciences au même sort autocratique.

Ainsi, emmailloté dans ses langes religieux enfantins et infantiles, l’Algérien refuse de s’élever à l’âge adulte de la pensée, de la rationalité, de la raison raisonnante, raisonnable, moderne et universelle. Il ne tolère pas la diversité d’opinions. La multiplicité culturelle. La pluralité religieuse. La liberté de conscience. La conscience libérée, délibérante, délirante. La critique religieuse. La satire irréligieuse, irrévérencieuse. Le débat politique. La critique radicale. La controverse philosophique. La relégation de la religion dans la sphère privée, donc la dénationalisation de la religion – la sécularisation. L’égalité sexuelle. Il ne tolère pas la tolérance. Surtout, il ne se tolère pas lui-même, étant en conflit avec sa personnalité fragmentée, son moi clivé, en dissension avec son identité déculturée, en guerre permanente contre sa vie qu’il refuse de bâtir de ses mains dans la paix, préférant remettre son sort à la fatalité, à son créateur, à sa rentière nation bâtie sur ses provisions pétrolières provisoires sur fond d’un désert industriel productif.

Ainsi, toute la vie de l’Algérien tourne autour de sa religion. Religion qui tire sa raison d’être d’un lointain passé depuis longtemps révolu.

Paradoxalement, cette fixation obsessionnelle sur cette période pourtant révolue et désuète de l’islam primitif et primaire de la genèse, réputée mythiquement comme glorieuse, n’est pas sans rappeler les premiers moments de vie de l’enfant accroché aux flancs de sa mère dans une relation fusionnelle et symbiotique. Cette période de l’enfance marquée par un amour exclusif et possessif manifesté par l’enfant à l’égard de sa mère. L’individuation est traumatique pour cet enfant longtemps couvé par sa mère. Le sevrage lui est difficile, douloureux, angoissant. Toute l’existence de l’enfant tourne autour de sa personne. Le moi règne en maître. La pensée magique domine son univers. La pensée magique se définit comme une forme de pensée qui s’attribue ou attribue à autrui le pouvoir de provoquer l’accomplissement de désirs, l’empêchement d’événements ou la résolution de problèmes sans intervention matérielle. Ce type de pensée se manifeste principalement au cours de l’enfance et est, à l’âge adulte, appréhendé par la médecine comme un symptôme d’immaturité ou de déséquilibre psychologique. La pensée magique est souvent associée au mysticisme, à la religion. Elle était très répandue dans les premières sociétés humaines primitives, sous la forme de l’animisme.

L’enfant vit dans sa bulle. Il ne peut concevoir d’autres univers que le sien. Il perçoit le monde adulte comme un univers menaçant. C’est aussi l’âge d’opposition. Opposition à tout ce qui contrecarre son principe de plaisir. Le principe de réalité est ignoré, méconnu. La réalité doit s’effacer devant l’imagination infantile. Aucune logique ne peut venir à bout de cette pensée magique.

Pour l’enfant, son univers puéril n’a pas de début ni de fin. C’est l’éternité de l’esprit enfantin, l’infinitude de l’enfance. C’est par le prisme de la pensée magique qu’il appréhende l’existence. Son univers puéril est peuplé de fantômes. Sa personnalité est envahie par la peur irrationnelle. Sa pensée est dominée par l’animisme. Sa notion du bien et du mal est très subjective, limitative, réductrice.

Tout comme l’a magistralement analysé et développé le célèbre psychiatre algérien Khaled Benmiloud dans son ouvrage La Raison paramagique, traitant des fondements du sous-développement des pays du tiers-monde, la raison prélogique domine encore la pensée de ces populations par ailleurs imprégnées de religiosité, à l’instar de l’Algérie.

Somme toute, tout comme l’enfant réfractaire à tout processus d’individuation, cette prise de conscience d’être distinct et différent de sa mère, d’être un individu doté d’une personnalité entière capable d’évolution et de maturation accomplies par soi-même en dehors du giron maternel, l’Algérien, par sa mue régressive islamiste, éprouve également le même traumatisme à l’idée de s’affranchir de certaines de ses croyances surannées, pourtant inopérantes et inadaptées à notre époque hautement scientifique et technologique.

La régression est ce mouvement psychique de repli, retour de l’individu à ces premières phases dépassées de sa croissance, son stade infantile, opérée sous l’effet de frustrations, régression adoptée comme mécanisme défensif contre les tensions intolérables – en l’espèce, pour l’islamiste, la modernité. La régression est couplée à celle de fixation obsessionnelle – observance fanatiquement littérale de l’islam – à l’un des stades du développement de l’individu – à la genèse de cette période de l’islam fantasmé. La régression se caractérise également par des sentiments d’infériorité vis-à-vis de soi-même – complexe d’infériorité due au sous-développement économique –, de là résulte ces manifestations d’agressivité et de violence contre les autres et soi-même – cette politique islamiste destructrice et suicidaire.

Pareillement, avec son investissement régressif de la religion, appliquée de manière pathologique, l’islamiste s’enferme-t-il dans une forme de psychose religieuse, cette perte du sens de la réalité où la pensée ne s’embarrasse pas des cadres logiques ni de logique encadrée par l’Etat civil, républicain, démocratique – il ne prête foi qu’à la charia et ne se plie que devant sa oumma fantasmée, l’Etat islamique. De là découle son rejet instinctif de tout mode de vie incompatible avec sa vision théologique islamiste régressive. Son refus radical de tout autre mode de pensée, de paradigme réflexif, de modèle de vie. De là provient sa propension fanatique à refuser toute innovation, à rejeter toute évolution. Corrélativement, son inclination à plier tout Algérien à son mode de pensée primaire et d’existence archaïque, même au prix du terrorisme religieux, autrement dit l’islamisme terrorisant.

De même, tout comme l’enfant tyran qui exerce une domination sur ses parents et d’autres personnes de son entourage par une opposition pathologique systématique où la hiérarchie familiale est inversée, opérée au moyen de «mini coups d’Etat», l’islamiste, en conflit permanent contre l’ensemble de la société et l’autorité gouvernementale, s’acharne-t-il tyranniquement à imposer son mode de vie obscurantiste à toute la population terrorisée, à régenter le monde même au prix de dégâts collatéraux sanglants, du sacrifice d’une partie de l’humanité.

Son intolérance à la modernité sociétale suscite chez lui contrariété, hostilité, agressivité, rébellion, qui peut virer à la violence physique, voire terroriste, pour imposer son modèle de vie archaïque, son univers infantile régi par des normes sociales rétrogrades, peuplé d’utopies paradisiaques fantasmées.

Pour lui, au dogme tranchant : hors de l’islam, point de salut. Son salut est au bout de la lame du couteau tranchante.

K. M.

Comment (11)

    Samy
    26 octobre 2021 - 8 h 59 min

    Evitons à notre pays ce qui s’est passé en Roumanie en 1989 qui a vu le dictateur Nocolas Ceausescu fusillé en public avec son épouse Elena le 25/12/1989.Et aussi la fin tragique du régime stalinien de Enver Khodja en Albanie en 2011.L’autisme n’a jamais été une bonne gouvernance.

    Elephant Man
    25 octobre 2021 - 18 h 43 min

    «Il sacrifierait plus volontiers sa vie pour cet islam-là que pour l’Algérie» →→→ permettez-moi d’en douter sieur Khider…
    L’Algérie en sera jamais une théocratie, car l’Algérien, quand il rampe, ne rampe que devant Dieu.
    Contrairement aux terroristes makhnaz qui sont allés guerroyer en Syrie au Yémen en Libye.
    Maintenant ces coutumes et autres bigoteries qui n’ont rien d’Algériennes doivent être éradiquées avec un retour à l’Islam originel du pays et traditions Algériennes, l’enseignement l’éducation de l’Histoire de l’Algérie et du respect du patrimoine et de l’environnement qui appartient à tout citoyen Algérien et ce dès le plus jeune âge.
    Développer les échanges universitaires à l’international et non la France où la bigoterie et autres coutumes moyenâgeuses ont pignon sur rue.

      Anonyme
      26 octobre 2021 - 8 h 33 min

      @Elephant Man 25 octobre 2021 – 18 h 43 min,le seul remède pour mettre fin à toutes les dérives que nous subissons c’est l’Etat laïc qui respecte toutes les croyances.Arrêtons d’instrumentaliser la religion pour faire de la politique qu’on croyait finie avec l’épisode sanguinaire inouï des années 90.Si ce n’était l’intervention salutaire du grand Général Khaled Nezzar nous serions à présent un afghanistan-bis avec des Talibans paradant dans les rue,faisant la chasse aux femmes mal voilées et à tous ceux qui ont l’audace d’être dehors au moment des prières.Mais certains ne perdent pas espoir de nous y amener en nous rabâchant que c’est la solution pour sortir de la crise.La solution c’est de travailler pour développer le pays et réformer profondément nos institutions gangrenées par le laxisme,l’incompétence…et la corruption sous toutes ses formes.Et sans oublier notre système éducatif qui forme des têtes vides incapables d’affronter la vie et qui ne pensent qu’à la …harga.

    Slimani Belkacem
    25 octobre 2021 - 16 h 28 min

    « Prière collective à même la rue durant le hirak » – Et maintenant ca ne se fait pas a raz des trottoires ?

    Abou Stroff
    25 octobre 2021 - 15 h 49 min

    « Le terrorisme islamiste a laissé place à l’islamisme terrorisant » titre K. M..
    et je me permets d’ajouter que l’islamisme terrorisant est l' »outil » idéologique qui sied le mieux à la pérennité du système basé sur la distribution de la rente et sur l prédation.
    en effet, j’ai toujours soutenu qu’il n’y avait aucune contradiction antagonique entre la marabunta qui nous gouverne et la vermine islamiste. en effet, la marabunta et la vermine sont le produit direct d’un système basé sur la distribution de la rente et se reproduisent uniquement grâce à la distribution de la rente.
    en termes simples, les conflits entre les deux fractions d’un même pôle émergent uniquement lorsque la distribution de la rente ne semble pas équitable à l’une des fractions. c’est ainsi que la décennie dite noire s’est terminée (après la mort de 200000 quidams qui, pour la plupart, n’étaient concernés, ni de près, ni de loin par le « conflit ») par une redistribution des cartes qui a permis à la vermine islamiste de recevoir une plus grande part de rente.
    ainsi, la marabunta siphonne une partie de la rente grâce à son monopole sur la distribution de cette dernière tandis que la vermine islamiste récupère une partie de la rente grâce à son quasi-monopole sur le commerce formel et le commerce informel.
    moralité de l’histoire: il n’y a que les niais qui croient que la marabunta qui nous gouverne et la vermine islamiste ont des intérêts opposées. en fait, leurs intérêts sont convergents et l’intérêt de la marabunta, après avoir épuisé le discours nationaliste auquel quasiment plus personne ne croit, a tout intérêt à faire sien le discours islamiste qui lui permet de se maintenir au pouvoir (d’où le remplacement du terrorisme islamiste par l’islamisme terrorisant).
    c’est d’ailleurs, en ce sens, que l’on peut comprendre pourquoi la marabunta et la vermine développent, à quelques nuances près, les mêmes pratiques archaïques et les mêmes discours décalés par rapport aux enjeux du moment.
    PS: il faut néanmoins reconnaitre que les patriotes algériens ont, depuis l’arrivée de kouider el mali sur un char de l’armée, baissé la garde et semblent se complaire dans une situation qui ne peut être qualifiée que de suicidaire.

      Anonyme
      26 octobre 2021 - 8 h 48 min

      @Abou Stroff 25 octobre 2021 – 15 h 49 min,entièrement d’accord avec vous,vous avez bien résumé la situation de notre pays.Mais ce qui me fait le plus de peine ce sont les harragas qui périssent en mer ou qui se retrouvent SDF de l’autre côté et parmi eux des mineurs et des femmes parfois enceintes.Une tragédie qui ne dit pas son nom surtout en temps de paix.

    Desserer l’Etau CONSERVATEUR et Libérer la CRÉATION
    25 octobre 2021 - 15 h 35 min

    La Société s’est laissée Enfermée dans un Etau:
    – Les frères musulmans et leur Entrisme Politique et Associative avec un Sultan Ottomano-Qatari comme Modèles..
    – Le Salafisme Scientifique des Wahhabismes Saoudiens et ses FATWAS sur les Individus musulmans qui Agresse les Citoyens Algériens et leurs droits individuels.
    Même la JUSTICE est Instrumentalisée..

    C’est le terrible Piège Religieux qui a ASSÉCHÉ la PENSÉE ALGÉRIENNE et le POLITIQUE.
    Tout cela avec la Bienveillance de Courants CONSERVATEURS..
    Voila ou nous en sommes.
    Oui les Islamistes ont perdu la Guerre des Armes mais ils Luttent et font encore la Guerre pour Gagner les Esprits.

    Trafalgar
    25 octobre 2021 - 13 h 24 min

    C’est Boutef ‘ , mandaté par ses  » frères  » de Doha d’une mission qui consiste à anesthésier le peuple entier, pour enfin, obtenir la réconciliation nationale , la fourberie du 21ème siècle, pour mieux les bercer dans un islam rétrograde et casi-obscur et les plonger dans un tranchement de soi pour ne plus entendre parler ni de culture, ni de sciences modernes, ni de tolérance , ni d’échelle des valeurs ou toute autre maturation autre que celle de la religion.
    Il dénaturé la jeunesse, l’amour du prochain et toute culture autre que celle des pays des enturbannés.
    Notre pays est encore, si je puis dire ainsi , encore dans une semi torpeur.

    Nadjma
    25 octobre 2021 - 12 h 38 min

    Le salafisme recette magique pour anéantir un peuple révolutionnaire, c’est fait bravo! Nous voilà sujets des wahabites. On se demande pourquoi et comment certains pays qui ne valent rien se permettent de nous insulter la réponse et dans et article. Il est affligeant et triste de constater que les algériens ont préféré échanger les idéaux de novembre contre le salafisme qui est d’une indigence spirituelle et humaniste qui réduit l’être humain à rien.

    Tin-Hinane
    25 octobre 2021 - 12 h 03 min

    Enfin on aborde le sujet, merci pour cette magnifique analyse. Effectivement le salafisme a pétrifié l’Algerie. Voilà des siècles que nous sommes musulmans et pourtant les algériens sont tombés dans cette secte les yeux et l’esprit fermes sans aucun discernement. Précisons au passage que cette secte existait au fin fond du désert d’Arabie que les anglais l’on découverte, l.ont promue et présentée comme l’islam sunnite et les musulmans sunnites ont plongé dedans sans se poser de questions ni remettre en cause la dite secte, bravo les anglais! L’occident qui voulait détruire toute trace de Révolution et imposer son système le Libéralisme fou furieux a eu la partie facile en Algérie. Nul besoin d’armes sophistiqués ou de bombes, le salafisme s’est révélé être la pire des armes pour réduire les algériens. Quelle victoire pour l’occident libéral réduire un peuple révolutionnaire en population bigote et tournée vers le mercantilisme. De plus le salafisme comme le décrit si bien l’article n’est qu’apparences et diktats et rien d’autre. Dépourvu de spiritualité, de valeurs morales et pire encore dépourvu d’humanité, j’arrête de d’enumerer ce que ne contient pas le salafisme car en fait à part la médiocrité la plus absolue le salafisme ne contient rien, le vide. Quel dommage, quelle tristesse et quelle immense déception pour les algériens.

    BJ
    25 octobre 2021 - 11 h 49 min

    Enfin un article d’une intelligence rare.

    Nous avons besoin de plus d’articles aussi profonds et pertinents.

    Merci Algérie Patriotique.

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