Ces deux mesures que Le Pen prendrait contre l’Algérie si elle était élue en 2022
Par Mohamed K. – Marine Le Pen a mis l’Algérie et les Algériens dans son collimateur. Face à ses adversaires de gauche et de droite et son rival Zemmour qui braconnent sur son terrain, la patronne du Rassemblement national joue à qui mieux-mieux dans cette stratégie de diabolisation et de haine qui sert de courte échelle pour escalader l’enceinte de l’Elysée, jalousement gardée par un Macron qui ne compte pas lâcher les rênes.
«Si l’Algérie ne veut pas suivre le droit international, alors il n’y aura plus de visas du tout ; pas 50%, il n’y aura plus de visa et puis il n’y aura plus, non plus, de transfert d’argent vers l’Algérie de quelque nature que ce soit, y compris par l’intermédiaire de l’aide internationale», a déclaré Marine Le Pen dans un entretien à France Info. «Diviser le nombre de visas par deux est la bonne méthode», avait-elle indiqué auparavant, interrogée sur la décision de Macron d’adopter cette mesure de rétorsion contre l’Algérie.
«Mais ce qui est dommage, c’est que l’Algérie est un grand pays qui a été confronté à des difficultés majeures, il a été confronté au terrorisme islamiste, et comme elle est un grand pays, indépendant, qui a obtenu son indépendance, il faut maintenant qu’elle agisse comme une grande nation, c’est-à-dire une nation qui respecte le droit international, et le droit international est le suivant : quand un de vos compatriotes est clandestin dans un autre pays, eh bien, l’autre pays a non seulement le droit de le renvoyer, mais vous avez évidemment l’obligation de récupérer vos nationaux», a-t-elle surenchéri. «Je regretterai qu’on en arrive à ces extrêmes, je pense que l’Algérie, encore une fois, a tout intérêt à accepter ce qui est la moindre des choses, ce que font tous les pays du monde, de récupérer les nationaux chez elle qui sont partis clandestinement dans un autre pays», a insisté la candidate à la prochaine présidentielle française qui a publié ses propres propos sur son compte Twitter.
Si des sympathisants de cette égérie de l’extrême-droite française ont applaudi ses invectives à l’encontre des Algériens, d’autres, nombreux, lui ont, par contre, dit ses quatre vérités. «C’est un langage de rue», a réagi un internaute, tandis qu’un autre lui a répondu que les mesures qu’elle envisage de mettre en branle si elle était élue à l’Elysée seraient accueillies en Algérie par «l’annulation de tous les projets de la France, la rupture de toutes les relations et l’expulsion de tous les diplomates français». «Avec tous mes respects, l’Algérie vous a déjà oubliés, vous êtes devenus un épiphénomène pour ce pays. Il est temps que vous ouvriez les yeux, je pense, car vos discours ne correspondent pas à la réalité du terrain», a commenté un autre.
«A cette cadence de mépris et de racisme, la France perdra un vrai partenaire économique, l’Algérie actuellement peut se passer de la France avec son esprit colonial», a souligné un commentateur, alors qu’un autre l’interroge : «Qu’avez-vous gagné en haïssant vos semblables ? Tout cela n’est que vain car Emmanuel Macron sera président en 2022.» «Après tous les soldats algériens morts à la guerre pour la France et uniquement pour la France, c’est bien ce que la France doit à ce pays», conclut un internaute qui remet ainsi les pendules à l’heure.
M. K.
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