Campagne enragée contre l’Algérie : le trio franco-israélo-marocain s’agite
Par Houari A. – Les relais franco-israélo-marocains qui mènent une campagne enragée contre l’Algérie redoublent de férocité depuis quelques jours. Si l’agent Anouar Malek a été instruit de se braquer sur l’armée algérienne, décrite comme le principal coupable de la détérioration des relations entre Alger et Rabat, les médias et les journalistes pro-marocains, eux, ont été chargés de pointer une Algérie en panne. L’outil de propagande pro-marocain Jeune Afrique s’est particulièrement focalisé sur les dernières intempéries qui se sont abattues sur le pays. Faisant parler un expert local, ce média écrit : «Il a suffi d’une succession de pluies torrentielles de saison. Depuis le début du mois de novembre, des cités entières ont été cernées par les eaux, des axes routiers ont été coupés et des véhicules, submergés. Certaines régions ont même vu tomber 80 mm de pluie sur le dernier mois. Aussitôt, les photos d’immeubles en péril suite aux précipitations ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Le 9 novembre, l’effondrement d’une maison à Alger a ainsi causé trois morts.»
«Il faut donc s’attendre à d’autres effondrements», prédit le magazine du Franco-Tunisien Ben Yahmed qui se réfère à un certain Abdelkrim Chelghoum, lequel fait un constat «in situ […] sans appel» et trouve que ce qu’il se passe en Algérie est «gravissime» et «inacceptable», ignorant sans doute qu’au moment même où il s’adonnait à ses prédictions apocalyptiques, des maisons entières au Maroc, construites avec les moyens du bord par des populations épuisées et affamées, ont été inondées et que des millions de sujets de Mohammed VI se retrouvent sans chauffage au gaz naturel depuis que l’Algérie a décidé de répondre à l’arrogance du régime de Rabat par une série de mesures de rétorsion, en attendant d’autres plus sévères si jamais le Makhzen persévérait sur cette voie du défi qu’il a choisie dans ses relations avec l’Algérie.
En France, c’est un journal répondant au titre d’«Opinion Internationale» qui, dans un éditorial signé par Michel Taube, appelle la France et l’Union européenne à «se ranger sans ambiguïté du côté marocain» et à «lui apporter le soutien diplomatique et logistique dont il a besoin», après s’être interrogé : «Pourquoi donc Alger […] multiplie les diatribes contre le royaume du Maroc ?» et après avoir jeté des fleurs au roi du Maroc qui, «plus en phase avec le sentiment des citoyens algériens et marocains qui n’ont aucune animosité entre eux, multiplie les mains tendues». Le porte-voix du Makhzen pense que la décision de l’Algérie de ne pas reconduire le contrat du gazoduc GME qui, avoue-t-il, représente 97% des besoins marocains, «pénalise directement la population marocaine, mais aussi les Algériens». Son argument : «Se priver des exportations vers le Maroc, c’est aussi appauvrir son propre pays» (sic).
Michel Taube, pour lequel la question du Sahara Occidental est un «prétexte à l’agressivité de l’Algérie» (re-sic), met l’Europe dans le même sac que le Maroc, le Vieux Continent, argue-t-il, étant «directement menacé». «En Europe, écrit-il, la décision d’Alger de suspendre l’approvisionnement de l’Espagne et du Portugal en gaz […] va nécessairement provoquer l’augmentation des prix de l’énergie». Argument risible puisque l’Algérie a assuré ses partenaires que le partenariat gazier qui les lie n’allait aucunement être impacté par l’exclusion du Maroc de la distribution de cette ressource énergétique dont notre pays regorge, au vu des gisements qui classent notre pays parmi les plus riches au monde en termes de réserves mondiales de gaz, sans compter le gaz de schiste dont la production devrait commencer lorsque cette énergie fossile aura tari dans quelques… siècles.
H. A.
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