Le rapport de la Banque mondiale sur la situation en Algérie est un faux ?
Par Kamel M. – Le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique en Algérie n’aurait pas été élaboré par cette institution financière internationale ou à sa demande, a-t-on appris de sources proches du dossier. Nos sources indiquent que les responsables de la BM, dont le siège se trouve à Washington, aux Etats-Unis, ont démenti être derrière l’analyse apocalyptique qui a provoqué une vive réaction d’indignation en Algérie.
Dans sa réponse à ce document qui aurait été attribué fallacieusement à cet organe relevant du système des Nations unies et présidé par l’Américain David Malpass depuis 2019, l’agence officielle APS l’a qualifié de «rapport sans aucune valeur, qui n’a rien de financier, visiblement rédigé sur instigation de certaines parties connues pour leurs hostilités à l’Algérie». Les autorités algériennes semblent s’être précipitées avant de demander des explications auprès de l’institution à laquelle il est reproché, en des termes virulents, de chercher à «alimenter une psychose au sein de la population» et d’«occulter toutes les bonnes performances économiques et sociales de l’Algérie», en «osant inventer des chiffres sur une prétendue pauvreté en Algérie, au moment où tous les indicateurs de pauvreté sont au vert».
Réponse ferme, donc, à un rapport inexistant, en réalité, puisqu’il s’agit d’une manœuvre dont il n’est pas malaisé de deviner les auteurs et les instigateurs. «Cela fait aussi partie de cette fameuse guerre de quatrième génération», expliquent nos sources qui estiment qu’«il faudra s’attendre à d’autres opérations du même genre, d’autant que ce rapport fictif intervient au lendemain d’une polémique sur la carte géographique qui aurait été adoptée par la Ligue arabe et qui ne comporterait pas la République sahraouie». «La situation économique en Algérie, malgré les difficultés liées à la situation politique qui a prévalu ces trois dernières années et la crise sanitaire mondiale, est de loin meilleure que celle de nombreux pays, grâce à l’absence d’endettement, notamment», ajoutent nos sources, qui rappellent que «le Maroc, par exemple, qui a suivi Israël dans sa décision de suspendre tous les vols, a tué son tourisme et mis sur le carreau des centaines de milliers de familles déjà pauvres et dont ce secteur est la seule ressource».
La Banque mondiale publiera-t-elle un démenti officiel ? Enquêtera-t-elle sur les auteurs du faux rapport qui lui a été attribué ou se contentera-t-elle de s’en laver les mains ? Quoi qu’il en soit, cette nouvelle supercherie prouve à quel point il est facile de dire n’importe quoi sur n’importe qui en l’attribuant à n’importe quel organisme ou personnalité. «Cela pose le sérieux problème de la pseudo-démocratisation de l’information rendue possible grâce aux réseaux sociaux, mais qui, dans les faits, a complètement désarçonné les opinions publiques qui ne savent plus à quel saint se vouer», concluent nos sources.
K. M.
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