Abdallah Zekri dénonce de nouveaux actes antimusulmans dans le sud de la France
Par Houari A. – Abdallah Zekri a dénoncé de nouveaux actes antimusulmans qui se sont déroulés en France. «Il y a eu, une fois de plus, en Occitanie, plus précisément à Toulouse, le dépôt d’un sanglier devant des pompes funèbres musulmanes. C’est la troisième fois que ces pompes funèbres subissent un acte antimusulman. Dans la région également, il y a eu à Castres un lycée qui a été tagué et une boucherie incendiée en Lot-et-Garonne», a affirmé Abdallah Zekri, qui dit ne pas être étonné «du tout» vu que ces profanations interviennent dans un «climat de haine alimenté par le discours de certains hommes politiques stigmatisant l’islam et les musulmans».
«Nous sommes arrivés à une augmentation d’actes islamophobes atteignant 192 et 101 profanations de lieux de culte musulmans en 2021, des chiffres en nette progression par rapport à l’année précédente», a fait remarquer le président de la Mosquée de la Paix, à Nîmes. «Tout ceci est condamnable et s’explique par le fait que nous soyons en pleine période électorale marquée par la surenchère qui puise ses arguments dans l’islam, l’immigration et le grand remplacement», a-t-il expliqué, en estimant que «tous ces mensonges qui, pour certains, deviennent des vérités, mènent tout naturellement à ce climat de haine et de discrimination à l’égard de l’islam et des musulmans».
«Les musulmans de France sont-ils des Français à part entière ou des Français à part. Les musulmans ne méritent-ils donc pas le respect ? Ne faut-il pas arrêter de faire l’amalgame et cesser de confondre islamisme, salafisme et intégrisme, d’un côté, et bons musulmans qui respectent le République, de l’autre ?» a-t-il interrogé, en concluant que «les musulmans en ont ras-le-bol de cette situation».
Abdallah Zekri s’est dit persuadé que «nous ne sommes qu’au début d’une longue campagne qui, malheureusement, continuera de cibler les musulmans jusqu’aux prochaines élections, et au-delà».
H. A.
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