Hausse des prix du carburant : la protestation se durcit au Maroc et Akhannouch au banc des accusés
De nouveaux rassemblements ont eu lieu, samedi soir, dans plusieurs villes marocaines contre la flambée des prix, dans le sillage d’une gestion «catastrophique» du gouvernement Akhannouch, accusé de «tromper tout un pays» sur des questions très sensibles, notamment celle du gaz, rapporte l’APS.
Dans un contexte marqué par une inflation galopante, une hausse des prix de l’énergie et d’une baisse de la croissance économique ne dépassant pas 0,7% pour l’année 2022, les populations marocaines ont investi pour une énième fois la rue à travers une trentaine de villes du royaume, selon le Front social, pour dénoncer l’absence d’une réponse convaincante du gouvernement face à l’augmentation actuelle du coût de la vie qui touche de plein fouet l’ensemble de la masse populaire et la corruption des responsables.
Le Front a indiqué avoir pris la décision d’organiser ces manifestations à l’issue d’une réunion qui a porté sur «l’examen des caractéristiques les plus importantes de la situation actuelle, qui combine des prix exorbitants et une oppression systématique des différents groupes sociaux en lutte et des voix libres».
Il a été décidé également par le Front d’organiser un rassemblement national dans la ville de Casablanca «dont la date sera fixée prochainement».
Dans le même contexte, la même source a annoncé l’organisation d’un rassemblement central dans la ville de Mohammédia, devant le siège de la raffinerie La Samir (l’unique raffinerie au Maroc dont l’activité a été suspendue, causant la perte de plus de 3 500 emplois) pour protester contre la flambée des prix du carburant.
S’agissant de ce point précis, Abdelaziz Aftati, membre du parti Justice et développement, a déclaré que le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch «a tendance à tromper tout un pays sur une question et une circonstance très sensibles, à savoir la question du gaz», soulignant que «son narcissisme l’avait fait tomber dans une confusion majeure sur les intérêts supérieurs du pays, le Maroc, qui nécessite une correction institutionnelle».
Dimanche prochain, la classe ouvrière marocaine, représentée par l’Union marocaine du travail, commémorera la Journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, qui coïncide avec le 1er mai de chaque année.
Le secrétariat national du syndicat a décidé de commémorer cette année la fête des travailleurs sous le slogan «Arrêtez la série d’attaques contre le pouvoir d’achat de la classe ouvrière et de l’ensemble de la masse populaire».
Le syndicat a décidé de maintenir toutes les formes de manifestations au sein de tous les sièges de l’Union au niveau national, y compris des rassemblements, séminaires et activités diverses avec la possibilité de les organiser durant la période comprise entre le 29 avril et le 2 mai 2022.
R. I.
Comment (3)