Belani réplique aux propos «ridiculement irresponsables» du représentant du Maroc à l’ONU
L’envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani, a répliqué, lundi, aux propos «ridiculement irresponsables» tenus par le représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, qui visaient à porter atteinte à l’unité nationale du peuple algérien.
«L’incorrigible représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies a récidivé en tenant des propos ridiculement irresponsables attentant misérablement à l’unité nationale du peuple algérien», a indiqué Belani dans une déclaration à l’APS, soutenant que l’unité du peuple algérien a été «forgée dans le creuset ardent de notre glorieuse Guerre de libération nationale». Et d’ajouter : «Naturellement, lui dont l’Etat moderne (Maroc, NDLR) a été fondé par le résident général du protectorat français, le maréchal Lyautey (dont la statue équestre est toujours à Casablanca) ne peut comprendre la conscience patriotique qui anime farouchement le peuple algérien dans la défense de son unité nationale et de l’intégrité territoriale de son pays.»
Pour Belani, «l’état de vassalité avéré de son pays, dont un ancien ambassadeur français soulignait, de manière offensante quoique avec justesse, que le Maroc est une maîtresse qu’on doit défendre même si on n’en est pas amoureux, le disqualifie, à tout jamais, de proférer de telles contre-vérités historiques et autres stupidités crasses à l’endroit du peuple et de la nation algériens».
«En relisant les inepties de l’inénarrable ambassadeur, on ne peut que penser, avec gravité, au sort des milliers de Rifains pacifiques qui font l’objet d’une répression féroce et dont les leaders innocents croupissent dans les cachots moyenâgeux du royaume, soumis aux pires sévices et humiliations», a encore dit l’envoyé spécial.
Belani a, dans ce sens, rendu hommage à «ces vaillants fils du peuple du Rif qui vivent sous la botte d’un Etat voyou policier, rêvent d’une vie digne et décente et nourrissent l’espoir ardent de pouvoir, un jour, s’autodéterminer dans le prolongement de la légendaire République du Rif, proclamée un certain 18 septembre 1921 par le valeureux Mohamed Ben Abdelkrim Al-Khattabi dont on salue avec déférence la mémoire d’un authentique fils du Rif, épris de liberté et de justice».
R. N.
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