La secte des Straussiens à la manœuvre contre l’Algérie depuis le Maroc
Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Mercredi 11 mai 2022 a débuté à Marrakech, la capitale de la pédophilie au Maroc, la neuvième «réunion ministérielle de la Coalition mondiale anti-Daech». Les guillemets s’imposent parce que, malgré le titre pompeux donné à cet évènement, on se demande comment, par quel miracle, l’Etat voyou du Maroc qui fait du chantage à l’immigration et au terrorisme à l’Europe est soudain devenu un fer de lance dans la lutte antiterroriste jusqu’au point d’avoir été désigné pays hôte de cette réunion. Les raisons de ce choix se précisent quand on sait qu’il a été instigué par Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain et chef de la secte des Straussiens, qui n’a pas pu se rendre à Marrakech comme prévu car atteint du Covid et y a envoyé son bras droit, la sous-secrétaire d’Etat chargée des Affaires politiques, la boutefeu et non moins harpie, Victoria Nuland, flanquée de la secrétaire adjointe par intérim chargée des Affaires du Proche-Orient, Yael Lempert, qui a à son actif la concrétisation de la politique de Donald Trump dans l’entité sioniste d’Israël insufflée par le sioniste Jared Kushner.
Quand ces gens se déplacent, le pire est à craindre, et il est clair que l’Algérie est dans la visée de l’empire malgré les discours lénifiants de Blinken lors de sa visite à Alger, le 30 mars dernier, où il avait salué un «partenariat stratégique dont les perspectives sont très prometteuses» et dont l’objectif était de «fortifier le partenariat sécuritaire et économique avec l’Algérie», évoquant notamment avec les autorités algériennes la transition libyenne et la sécurité au Sahel, et ne pouvant s’empêcher de promouvoir au passage la «normalisation des relations des pays arabes avec Israël». Il n’avait pas manqué de souligner le «rôle extrêmement important de l’Algérie afin de promouvoir la paix et la stabilité dans la région», mais comme il dit la même chose au Maroc à propos de cette réunion à Marrakech, remerciant l’Etat narcotrafiquant «pour son engagement dans la lutte contre le terrorisme et son rôle dans la promotion de la sécurité et de la stabilité régionales», on peut se demander à quel jeu ambigu se livrent ces Straussiens.
Un jour plus tôt, le 10 mai, s’était tenue une réunion entre les ministres des Affaires étrangères du Maroc et de l’Espagne pour s’accorder sur les modalités visant à la coopération entre les deux pays en matière de contrôle des migrations et de délimitation des frontières maritimes, l’Espagne de Sanchez ayant cédé au chantage du Makhzen. Tout cela bien sûr au détriment du peuple sahraoui que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a trahi sans l’ombre d’un scrupule. Il faut reconnaître que Sanchez n’est vraiment pas rancunier, puisqu’il a vu les données de son téléphone portable et celles de sa ministre de la Défense, Margarita Robles, littéralement aspirées en mai et juin 2021 par Pegasus, le logiciel espion vendu au Maroc par l’entité sioniste d’Israël. Selon le quotidien El Pais, les pirates ont extrait une énorme quantité d’informations. Des données sensibles sont désormais aux mains du Maroc et d’Israël.
Mais cette perfidie infligée à l’Espagne par le Makhzen marocain n’empêche pas le Premier ministre espagnol de collaborer étroitement avec le Maroc, acceptant le plan d’autonomie du Sahara Occidental, proposé par le Makhzen, et piétinant de ce fait les résolutions de l’ONU en faveur d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Les gesticulations de Bourita établissant un parallèle entre le Front Polisario et le terrorisme démontrent clairement que le roi des dealers Mohammed VI veut profiter de cette réunion de Marrakech pour blacklister le Front Polisario en tant qu’organisation terroriste. Mais que le Maroc le veuille ou non, le Sahara Occidental accédera tôt ou tard à son indépendance et chassera le colonialisme marocain criminel de son territoire, tout comme la Palestine se libérera malgré la répression féroce de l’entité sioniste d’Israël envers les Palestiniens.
Etrangement, ce colloque dédié à la lutte antiterroriste au Maroc s’est déroulé à un jour d’écart de la visite en Algérie de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. Est-ce un hasard si la réunion de Marrakech se tient au moment de la visite du ministre Lavrov ? Certainement pas. Quoi qu’il en soit, cette visite a permis d’approfondir encore la coopération entre nos deux pays par la signature d’un nouveau document servant de base aux relations bilatérales. «L’Algérie et la Russie sont liées par des relations sincères et amicales», a déclaré Sergueï Lavrov qui a invité le président Tebboune au nom du président Poutine à se rendre à Moscou afin de «développer les relations au volet politique et pour renforcer la coopération commerciale, économique, militaire, artistique, culturelle et humanitaire». L’Alliance stratégique entre l’Algérie, la Russie et la Chine remonte à loin dans l’histoire de notre pays, et celui qui n’a pas compris cela n’a rien compris. L’Algérie, qui a des atouts majeurs dans tout ce qui est médiation et négociations, et vu la confiance dont elle bénéficie auprès des Russes, peut jouer un rôle de médiateur dans la guerre en Ukraine qui menace le monde. La preuve de l’importance de l’Algérie comme acteur majeur, que ce soit au niveau diplomatique et militaire, se vérifie également dans la visite de ce 11 mai, aussitôt Sergueï Lavrov parti, du directeur général de l’état-major militaire international de l’OTAN venu deux jours à Alger à la tête d’une importante délégation militaire. C’est le général de corps d’Armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP, qui a reçu l’envoyé de l’OTAN au siège du MDN. Au cours du discours marquant la cérémonie de bienvenue, Saïd Chengriha a mis les pendules à l’heure en déclarant : «En contrepartie et tout en condamnant la politique de deux poids deux mesures que la communauté internationale emploie actuellement dans le traitement des questions des peuples opprimés, l’Algérie continuera, à l’instar des autres Etats du monde, de coopérer avec ses alliés et ses partenaires dans le cadre de ses intérêts nationaux et de ses principes immuables.» Une façon polie d’éconduire l’envoyé de l’OTAN. On le voit avec ces visites officielles successives, l’Algérie est incontournable et représente une carte maîtresse dans la géopolitique non seulement régionale mais aussi mondiale.
Le rôle de médiateur de l’Algérie dérange beaucoup le roi de pacotille du Maroc et la visite à Alger du ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, suivie directement par celle du directeur général de l’état-major de l’OTAN, le général de corps d’Armée, Hans-Werner Weirmann, provoquent un flux alvin à tout le Makhzen réuni qui l’empêche de dormir. Le Maroc étant notre ennemi depuis très longtemps, nous savons très bien qu’il cherchera toujours à nous nuire. Déjà, plus d’un siècle avant J.-C., le roi numide Jugurtha a été trahi par Bocchus, son beau-père, qui lui a tendu un guet-apens et l’a livré à Rome. Au lendemain de notre indépendance, en 1963, alors que nous nous étions battus pendant huit années contre la France et l’OTAN, le Maroc nous attaquait lâchement. En outre, le Maroc a toujours soutenu le terrorisme qui cible l’Algérie. Dans les années 1990, pendant la décennie noire et rouge, de l’armement traversait la frontière du Maroc pour être livré aux groupes terroristes qui massacraient notre peuple et notre armée. Les démineurs militaires marocains fournissaient au GIA des milliers de mines antipersonnel qu’ils avaient déterrées et dont l’emplacement leur avait été indiqué par la France, celle-ci ayant toujours manœuvré contre notre pays via leur vassal marocain et d’autres pays africains soumis. Rappelons-nous aussi qu’Abdelhak Layada, le chef militaire du Groupe islamique armé (GIA), avait trouvé refuge au Maroc en 1993 où il bénéficiait de la protection du Makhzen, selon ses propres aveux.
De nos jours, le Maroc offre toujours l’hospitalité à tous les terroristes algériens qui y mènent des actions sur les réseaux sociaux contre notre armée et nos services de renseignement. L’inféodation du Maroc à l’entité criminelle sioniste d’Israël en fait le fer de lance, non pas de la lutte antiterroriste, mais de l’expansionnisme en Afrique du Nord, et il est responsable de massacres à l’encontre de la population sahraouie. L’Etat voyou du Maroc n’attend que le moment propice pour nous attaquer comme il l’a fait en 1963 et il compte sur Israël et les Straussiens pour lancer son offensive, car il est une véritable rampe de lancement pour toute attaque qui visera l’Algérie. Quant à encenser ce royaume d’opérette pour sa soi-disant compétence en matière de lutte antiterroriste, quelle blague ! Qui soutient, finance, voire abrite, des organisations terroristes telles que Rachad, le MAK, le MUJAO, etc. ? Le Maroc. D’où proviennent la plupart des terroristes qui ont commis des attentats en Europe ces dernières années ? Du Maroc. Premier producteur mondial de haschisch, le Maroc inonde toute l’Europe avec sa drogue, rendant des millions de jeunes dépendants à cette saleté, leur enlevant tout espoir de réussir leur vie, brisant des familles. Contrairement à ce qu’il essaie de faire accroire, le Maroc est un danger pour la stabilité en Afrique et dans toute la planète.
Les liaisons entre les gouvernements occidentaux dirigés par des voyous et les groupes terroristes comme Daech et Al-Qaïda ne sont plus à prouver. Qui a créé les Frères musulmans ? La Grande-Bretagne, qui abrite une multitude de terroristes islamistes sur son sol, dont Larbi Zitout de l’organisation terroriste Rachad. Concernant la France, souvenons-nous que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères sous Hollande, a déclaré, alors que la Syrie était en proie à une guerre sanglante contre le terrorisme islamiste, qu’Al Nosra faisait du bon boulot. Qui a créé le «qui-tue-qui» pour s’attaquer à notre armée et nos services de renseignements ? Qui encourageait des jeunes à faire le «djihad» en Afghanistan jadis, et en Syrie naguère ? La France, aujourd’hui embourbée au Mali, et dont le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est convoqué par la justice malienne dans le cadre d’une enquête portant sur une «atteinte aux biens publics et autres infractions». La France peut dire adieu au vol de l’or auquel se livrait l’armée française sous couvert de lutte antiterroriste. Nous souhaitons un bracelet électronique à Jean-Yves Le Drian pour tenir compagnie à Nicolas Sarkozy.
Quant aux Etats-Unis, Hillary Clinton déclarait en 2009 que les Etats-Unis avaient créé Al-Qaïda pour combattre les Russes en Afghanistan. Elle a admis dans la foulée que les Etats-Unis y avaient envoyé des missiles Stinger pour abattre les hélicoptères de l’URSS. Tout comme ils arment et forment les factions nazies en Ukraine avec l’aide des pays de l’OTAN. Ils reprennent le même processus déjà utilisé avec les terroristes islamistes en Irak, Syrie, Libye… Ces groupes terroristes servent l’agenda de l’empire et permettent de déstabiliser des pays en les mettant à feu et à sang. D’ailleurs tout ce petit monde, terroristes islamistes et nazis, combat aujourd’hui sous la bannière de l’OTAN contre la Russie en Ukraine.
Les attaques contre notre pays se multiplient, surtout avec notre nouvel accord stratégique avec la Russie. Il est évident que notre pays restera une cible de choix pour l’empire, mais la présence de la Russie en Afrique protège les arrières de l’Algérie et la fortifie. Nous terminerons par les propos du général de corps d’Armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP : «La bataille d’aujourd’hui est d’autant plus difficile que nous vivons une époque où les événements s’accélèrent et les concepts se confondent, alors que les valeurs et les principes se sont dissous.» «Je suis profondément convaincu que chaque génération a son combat, si celui de vos pères et grands-pères était de libérer nos terres des affres du colonialisme, et si celui de vos frères et camarades était de faire face au terrorisme barbare, alors le vôtre, vous la jeunesse de l’ANP, et à travers vous les jeunes de toute l’Algérie, est de suivre la voie et de sauvegarder l’indépendance de la nation et sa souveraineté, ce qui représente un combat de conscience par excellence.»
M. A.
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