Rabat invente une exigence imaginaire de l’Algérie pour rétablir les relations
Par Kamel M. – Le régime de Rabat en plein naufrage diplomatique s’accroche à des brindilles. Après la déformation des propos de responsables onusiens, vite rétablis par qui de droit, le voilà qui invente des «échanges entre des émissaires saoudiens et des représentants du pouvoir algérien» dans le cadre d’une supposée médiation. Une source autorisée algérienne, contactée par Algeriepatriotique, a qualifié cette intox de «tissu de mensonges», de «provocation pathétique» de la part de médias marocains «patronnés par les services secrets» et qui se sont «spécialisés dans la manipulation grossière et malveillante dirigée contre l’Algérie».
Le Makhzen a instruit ses outils de propagande de répandre une rumeur sur une pseudo-tentative saoudienne de normaliser les relations entre l’Algérie et le Maroc. Une fake news vieille de quelques jours à laquelle il a été ajouté un nouvel élément de décoration : une condition algérienne qui consiste à mettre fin à toute coopération militaire avec Israël pour espérer pouvoir aboutir à un dégel dans les rapports tendus entre Alger et Rabat. «Cette alliance israélo-marocaine est vécue par Alger comme une menace très dangereuse contre sa stabilité et sa sécurité nationale», admettent les médias du binôme Bourita-Mansouri, en ajoutant que «les dirigeants algériens sont profondément convaincus que les Israéliens pourront s’en prendre très facilement à l’intégrité territoriale du pays ou alimenter des foyers de tension pour affaiblir dangereusement l’Algérie». Ce qui n’est pas faux en soi.
Le mensonge est dans la surenchère qui suit ce constat réel. «Face à l’insistance des médiateurs saoudiens, les dirigeants algériens ont répondu avec une fixation inédite sur les dangers insoupçonnés des relations israélo-marocaines», martèle-t-on à Rabat, pour faire avaler une pilule trop grosse pour être ingérée par les observateurs convaincus du refus par l’Algérie de toute intervention d’un tiers Etat dans le litige qui l’oppose au récalcitrant voisin de l’Ouest.
Le régime marocain est, toutefois, conscient que la tâche est ardue et que les appels du pied, qui alternent avec les habituelles insidieuses provocations marocaines, rendent «les négociations concernant un probable retour à la normale entre Alger et Rabat ardues et très complexes». Une autre vérité, elle aussi, balayée quelques lignes plus loin par une autre baliverne : «Les pourparlers se poursuivent et plusieurs entrevues sont prévues dans les semaines à venir à Alger, Riyad et même à Tunis […] entre des émissaires saoudiens et des représentants de l’establishment algérien». «Du pipeau !» assure-t-on à Alger.
K. M.
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