Le recueil de missives inédites de Marcel Proust édité
Les Éditions Gallimard frappent encore un coup fort en publiant un recueil de missives inédites de Marcel Proust «Lettres à Horace Finaly». Un recueil d’une vingtaine de lettres, lit-on sur le site culturel toutelaculture.com.
Ce recueil de missives a fait son apparition grâce à la famille de Marcel Proust qui avait gardé ces lettres avec soin. Il a été acheté aux enchères à 78 000€ à la maison Aguttes par la Société des hôtels littéraires.
Marcel Proust raconte à son ami Horace Finaly, ancien camarade de lycée de Proust et l’un des maîtres de la finance de l’époque, sa rencontre avec Henri Rochart.
L’auteur de «À la recherche du temps perdu» rencontre cet immigré suisse à Paris en 1917 alors qu’il était serveur au Ritz. Il décide de le faire emménager chez lui pour quelques semaines, pensant qu’il pourrait l’aider et lui servir de secrétaire. Qu’elle ne fut pas son erreur ! Henri Rochart n’a aucune compétence en secrétariat, et pourtant, il restera gratuitement pendant 3 ans chez le romancier. Il en profitera pour dépenser allégrement son argent. Thierry Laget, spécialiste de Proust explique qu’il ressemble à l’un des personnages de la mythique trilogie de Proust : «ça le rapproche d’Albertine, qui se fait offrir des robes et autres vêtements de luxe (…) il dépense beaucoup plus que Proust lui-même. C’était un dandy, qui ne lui a pas apporté autre chose que cette inspiration, quelques parties de dame et des soirées au piano».
Horace Finaly vient en aide à son ami d’enfance, en proposant un travail à Henri Rochart. Il lui trouve une place au sein de la Banque française et italienne à Recife au Brésil.
Des généalogistes suisses sont à la recherche de cet homme inconnu afin de savoir comment s’est terminée sa vie. L’une des rares informations que l’on possède de lui sur sa vie en Amérique Latine c’est qu’il avait emporté avec lui des romans de Marcel Proust dédicacés.
«Lettres à Horace Finaly» est disponible à la vente depuis le 9 juin aux Éditions Gallimard (132 pages).
R. C.
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