Pourquoi la tentative de l’Espagne de monter l’OTAN contre l’Algérie est vaine
Par Abdelkader S. – L’attitude hostile du ministre espagnol des Affaires étrangères à l’égard de l’Algérie est de plus en plus manifeste. En effet, José Manuel Albares compte saisir l’occasion de la réunion du sommet de l’OTAN en Espagne, la semaine prochaine, pour «convaincre l’Alliance atlantique de l’importance stratégique des menaces sur son flanc sud», rapporte l’AFP.
«Les Espagnols essayent d’impliquer l’OTAN sur les menaces asymétriques mais l’OTAN et à sa tête les Etats-Unis ne les suivront pas car ils restent focalisés sur la Russie et la Chine», assure une source informée sollicitée par Algeriepatriotique, selon laquelle «il en va de même pour la majorité écrasante des pays membres de l’OTAN». Pour notre source, «ce jeu machiavélique des Espagnols, qui consiste à vouloir s’abriter sous le parapluie de l’OTAN, recevra un accueil des plus tièdes et la déclaration finale ne lui accordera que de maigres paragraphes de pure forme».
La stratégie de Madrid consiste à présenter l’Algérie comme une menace russe-bis méridionale, en mettant en avant «l’utilisation politique des ressources énergétiques». Le chef de la diplomatie espagnole est allé jusqu’à «laisser entendre que Moscou était derrière sa dispute avec Alger», croit savoir l’AFP. Mais c’est un revers cuisant et humiliant que le gouvernement de Pedro Sanchez va essuyer au sein de l’OTAN pour laquelle la guerre en Ukraine et la menace chinoise représentent LA priorité absolue, dans le contexte de grands bouleversements géopolitiques induits par la décision de la Russie de mettre fin à l’extension de l’Alliance atlantique vers l’Est, en faisant parler les armes.
Par ailleurs, le gouvernement socialiste minoritaire espagnol s’est pris à son propre piège en évoquant l’autre menace émanant du sud, celle des migrants, dont dix-huit viennent de périr dans des conditions atroces à la frontière de Melilla. En juin 2021, lorsqu’une horde de Marocains qui avoisinait les 10 000 candidats à la migration clandestine avait envahi Ceuta, l’Espagne avait pointé un doigt accusateur en direction du régime de Rabat. Une année plus tard, devant le même drame, le même gouvernement Sanchez fustige une vague «mafia», histoire de diluer les responsabilités et d’épargner son nouvel allié : le Makhzen. Ce discours contradictoire achève de démasquer le caractère peu fiable du couple Sanchez-Albares, dénoncé en son temps par des sources officielles algériennes au lendemain de la révélation du revirement brusque de Madrid dans le dossier sahraoui.
A. S.
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